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Depuis un an, Bachelot se lâche sur son camp

Roselyne Bachelot.[KENZO TRIBOUILLARD / AFP]

Officiellement elle est retraitée de la vie politique depuis un an. Mais depuis son départ Roselyne Bachelot dispose encore d'une certaine audience grâce à sa reconversion médiatique sur la chaîne D8 et des saillies assassines contre son camp.

Depuis qu'elle a reconquis une certaine liberté de parole en prenant sa retraite politique après le quinquennat de Nicolas Sarkozy, Roselyne Bachelot, ancienne ministre et ancienne députée dézingue à tout-va son ancien camp.

 

Les âmes noires de Nicolas Sarkozy

Premier coup de canon, le 20 juin. Trois jours après la défaite de l'UMP aux législatives, elle publie "A feu et à sang", ses carnets "secrets" de l'élection présidentielle. L'entourage de Nicolas Sarkozy en prend pour son grade.

Claude Guéant, Patrick Buisson et Emmanuelle Mignon, les conseillers de l’ancien président y sont qualifiés d'"âmes noires". Ils ont, selon elle, trop orienté la campagne avec des "stratégies désespérées et désespérantes".

 

Le droit d'inventaire

Quelques jours plus tard, en pleine promotion de son livre, elle invite dans le JDD son camp à faire l'inventaire du quinquennat, estimant que "Sarkozy a installé le désordre dans sa maison", allusion à la "droitisation" de la campagne de 2012 : "Je suis fascinée par ce refus de débattre de ce qui vient de se passer. Est-ce qu'ils se rendent compte que l'on peut mourir ?", s'alarmait l'ancienne ministre.

Ses interventions médiatiques dérangent jusqu'à ses proches, dont François Fillon, candidat alors à la présidence de l'UMP qui se passerait bien selon ses lieutenants d'un tel soutien.

 

Elle ne revotera pas Sarkozy

L'ex-ministre en remet une couche le 26 décembre sur RMC. Là c'est Nicolas Sarkozy qui est dans son viseur. Elle avoue qu'elle ne "pense pas" voter Sarkozy en 2017 : selon elle, l'ancien président ne "paraît pas être dans une stratégie qui l’emmènerait vers une candidature en 2017, ou alors il commet quelques maladresses". Sans parler de la question du financement de sa campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 qui la met mal à l'aise.

 

 

Outre ses sorties nombreuses sur le mariage gay qu'elle défend contre l'immense partie de son camp, l'ancienne ministre règle aussi fréquemment ses comptes avec des personnalités UMP. Le 30 octobre dernier, à Patrick Balkany qui avait moqué sa reconversion, elle lui retourne un compliment salé : "On connaît la vulgarité de Patrick Balkany. […] C'est le beauf dans toute sa splendeur. A mon avis, il vient d'avoir un repas un peu arrosé et il n'a pas sucé que des glaçons, le gars, là..."

 

Guéant, menteur ou voleur ?

Aujourd'hui, sur un sujet autrement plus lourd, c'est Claude Guéant, qu'elle attaque. L'ancien ministre UMP est mis en cause, après la découverte d'un virement de 500.000 euros sur son compte principal et de factures réglées en liquide.

Dans l'émission de D8 où elle est désormais chroniqueuse, elle n'y va pas du dos de la cuillère à propos de son ancien collègue : "Soit c'est un menteur, soit c'est un voleur", estime t-elle en expliquant qu'il était "absolument impossible" de toucher des primes de cabinet après 2002, comme il l'a dit pour justifier des paiements de factures en liquide. 

 

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