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Bachelot : "Pas envie de me couler dans un moule"

Roselyne Bachelot fera ses débuts à la télé sur D8 avec Laurence Ferrari et Audrey Pulvar[JACQUES DEMARTHON / AFP]

Nouvelle carrière pour Roselyne Bachelot. Quelques mois après avoir arrêté la politique, l’ancienne ministre devient chroniqueuse sur D8. A partir du 8 octobre, elle sera chaque jour à 12h15 aux côtés de Laurence Ferrari dans l’émission Le Grand 8. Nous l’avons rencontrée hier à l’occasion du lancement de cette nouvelle chaine.

 

Comment passe-t-on de femme politique à chroniqueuse télé ?

 

J’ai toujours eu, durant ma carrière politique, des propositions pour participer de façon professionnelle à des émissions de radio et de télévision. Evidemment, je n’y avais pas donné suite. Et quand j’ai décidé d’arrêter ma carrière politique –une décision prise de longue date- j’ai eu immédiatement, dans les quinze jours qui ont suivi, diverses propositions.

 

Bruce Toussaint vous a contactée pour son émission sur France 2. Pourquoi avoir choisi D8 ?

J’ai choisi D8 parce que je voulais participer à un groupe, Canal+, dont la liberté de ton, l’indépendance et la capacité d’innovation me paraissent me convenir. Je n’ai pas très envie de me couler dans un moule d’une grande chaine déjà existante, du service public, où les choses sont très formatées. Sur D8, je pourrais plus facilement exprimer ma diversité, ma liberté.

Et quand Laurence [Ferrari, ndlr] m’a présenté cette idée d’une bande de femmes, qui ne s’interdit rien, j’ai vite été séduite.

 

De quoi parlerez-vous dans le Grand 8 ?

J’ai dis à Laurence, je ne veux pas être la chroniqueuse politique. Je veux parler de tout, y compris de mode, de beauté, des problèmes de société, de nutrition et de culture bien sûr.

Finalement, lorsqu’on est ministre, on court dans son couloir sans lever les yeux sur ce qui se passe ailleurs.  J’en ai souffert ; c’est pourquoi, dans cette autre période de ma vie, je vais faire quelque chose de plus créatif, de plus ludique.

 

Va-t-on découvrir une nouvelle Roselyne Bachelot ?

Je n’ai jamais joué, je n’ai jamais été coaché pour être une autre que moi-même ; on a d’ailleurs pu me le reprocher parfois. J’essaie d’être franche, naturelle. C’est peut-être cela qui a intéressé ceux qui m’ont fait cette proposition.

 

Comment se passe la cohabitation avec Audrey Pulvar ?

Toute ma vie politique, j’ai refusé de mettre les gens dans les cases. J’ai toujours voulu transgresser les lignes car il y a des choses intéressantes à prendre chez les uns et chez les autres. Je suis une femme de convictions et j’ai voulu ne jamais les renier. C’est pourquoi je me sens très à l’aise avec une fille comme Audrey qui est elle-aussi une femme de convictions.

 

Mais vous vous opposerez quand même ?

Nous ne sommes pas d’accord sur tout mais on s’écoute. C’est justement ce qui est intéressant dans cette émission ; nous allons confronter des regards de femmes très différentes. On a tourné quelques pilotes et je ne vous cache pas qu’on s’engueule (sic).

Et puis, il y a des sujets qui transgressent les lignes politiques habituelles. Toute ma carrière politique, j’ai milité pour le mariage et l’adoption par les couples homosexuels, j’ai été seule dans les rangs du RPR à voter le Pacs. Certains sujets ne sont ni de gauche ni de droite. Ce sont des sujets de société qui transgressent les lignes.

 

Le fait qu’elle soit la compagne d’Arnaud Montebourg ne va pas manquer de faire parler. Qu’en pensez-vous ?

Elle est d’abord Audrey Pulvar. La réduire au statut de femme de ministre est une réflexion un peu machiste.

 

Financièrement, quel est le plus avantageux : la politique ou la télé ?

Chaque chose a ses avantages. Je gagnerai plus d’argent que lorsque j’étais ministre (rires).

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