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Chômage: Lepaon (CGT) s'attend "au pire"

Thierry Lepaon le 12 février 2013 à Caen [Charly Triballeau / AFP/Archives] Thierry Lepaon le 12 février 2013 à Caen [Charly Triballeau / AFP/Archives]

Le numéro un de la CGT, Thierry Lepaon, a affirmé jeudi s'attendre "au pire" concernant les chiffres du chômage publiés dans la soirée et annoncé qu'il adresserait une lettre ouverte à François Hollande pour lui rappeler ses "engagements" en matière d'emploi.

"Depuis 24 mois les chiffres du chômage augmentent dans notre pays de manière quasi-mécanique", a affirmé le secrétaire général de la CGT sur RMC/BFM TV.

Selon lui, "il faut créer la croissance". "Aujourd'hui il y a des choix qui sont faits au détriment de l'industrie dans notre pays", "il faut un Etat stratège qui intervient pour dire que notre priorité c'est l'emploi et c'est l'industrie" et en "créer les conditions".

"Si la priorité c'est l'emploi, il faut que l'Etat s'en occupe", a-t-il ajouté. "L'Etat peut aujourd'hui décider si la France est encore un pays où l'industrie a une importance, l'Etat peut décider de raffiner ses produits dans notre pays et peut décider de construire des voitures dans notre pays".

M. Lepaon a indiqué qu'il allait adresser vendredi une "lettre ouverte" au président François Hollande pour lui rappeler que "s'il est élu, c'est parce que les salariés ont décidé de tourner la page inscrite par Nicolas Sarkozy, pour une politique plus sociale, une politique de gauche".

Le leader de la CGT "ne regrette pas" d'avoir voté pour François Hollande mais a-t-il dit, "nous voulons lui rappeler ses engagements en matière d'emploi, de salaires, de politique industrielle".

Selon lui, entre "les engagements pris" et ce que le président "est en train de faire, il y a loin de la coupe aux lèvres", on va "lui "rappeler ses responsabilités". Pour autant, a-t-il ajouté, "personne ne peut dire qu'il mène la même politique que Nicolas Sarkozy".

M. Lepaon a réitéré son opposition à l'accord sur la sécurisation de l'emploi dans lequel il n' y a "rien sur l'emploi". Selon lui, "la France est aujourd'hui divisée sur cette question, d'un point de vue syndical et politique. Une partie des syndicats et du personnel politique pense que la question est d'abaisser le coût du travail, une partie pense que non".

"Il y a là les conditions d'un vrai débat national: la France doit-elle toujours s'adapter aux désirs du patronat et des actionnaires?", demande-t-il, jugeant "le gouvernement très attentif à ce que peut dire le Medef".

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