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Affaire Cahuzac : Ayrault soutient Moscovici et veut tourner la page

Jean-Marc Ayrault le 10 avril 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Bertrand Guay / AFP] Jean-Marc Ayrault le 10 avril 2013 à l'Assemblée nationale à Paris [Bertrand Guay / AFP]

Jean-Marc Ayrault a apporté vendredi sur RTL un soutien appuyé à son ministre de l'Economie, Pierre Moscovici accusé par certains à droite d'avoir tenté de protéger Jérôme Cahuzac, dont le Premier ministre ne veut plus à l'Assemblée.

M. Ayrault a aussi répondu aux critiques de certains ministres, dont Arnaud Montebourg, qui ont mis en garde contre la politique d'austérité qui serait conduite depuis mai 2012.

"Il n'y a qu'une ligne politique au gouvernement, il n'y en a pas deux, il n'y en aura pas deux", a tranché le Premier ministre, révélant que François Hollande avait "fait un rappel" à l'ordre au gouvernement mercredi en Conseil des ministres. "Oui, nous sommes vent de face, ce n'est pas le moment d'oublier le cap", a fait valoir M. Ayrault, qui n'a "pas aimé qu'on conteste la politique du gouvernement".

Pierre Moscovici le 11 avril 2013 au ministère de l'Economie à Paris [Bertrand Guay / AFP]
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Pierre Moscovici le 11 avril 2013 au ministère de l'Economie à Paris
 

M. Ayrault a tenté de tourner la page de l'affaire Cahuzac, qui continue, dix jours après ses aveux sur son compte bancaire non déclaré à l'étranger, d'empoisonner le gouvernement.

Le chef du gouvernement a ainsi apporté son soutien à M. Moscovici, soupçonné d'avoir disposé d'informations dès le mois de décembre au sujet de son collègue du gouvernement.

Jean Marc Ayrault a "demandé à Pierre Moscovici au mois de décembre quelles étaient les informations dont il disposait", et ce dernier "a dit exactement ce qu'il a dit à l'Assemblée nationale, aux journalistes, aux présidents des commissions des Finances de l'Assemblée nationale et du Sénat: il n'avait pas d'information", a ajouté le Premier ministre.

Interrogé sur l'envoi d'une mission en Suisse pour enquêter sur un éventuel compte, comme le sous-entendait jeudi l'hebdomadaire Valeurs actuelles, il a répondu: "à ma connaissance, non".

Jérôme Cahuzac le 18 décembre 2012 à l'Assemblée nationale à Paris [Jacques Demarthon / AFP/Archives]
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Jérôme Cahuzac le 18 décembre 2012 à l'Assemblée nationale à Paris
 

Le Premier ministre a aussi redit qu'il y aurait une commission d'enquête parlementaire, réclamée par l'opposition, sur l'affaire Cahuzac et que les ministres concernés répondraient aux questions des parlementaires.

Il s'est une nouvelle fois montré sévère à l'égard de M. Cahuzac, dont un éventuel retour à l'Assemblée serait, selon lui, "d'une indécence terrible". Il a aussi réaffirmé avoir demandé à M. Cahuzac de renoncer "par décence" aux six mois de traitement auxquels ont droit les anciens ministres après leur départ au gouvernement. "Il est face à sa conscience (...) Pour l'instant, je n'ai pas sa réponse", a-t-il glissé.

A-t-il eu des doutes avant la nomination de M. Cahuzac à Bercy? "Jérôme Cahuzac a été un brillant président de la commission des finances, on disait: +ce type est compétent!+", a justifié M. Ayrault.

 
 

En réponse à une question d'un auditeur, le Premier ministre s'est même montré ouvert à une publication des déclarations de revenu des élus.

Enfin, il a confirmé que la future réforme des allocations familiales préserverait l'universalité des prestations. M. Ayrault a aussi voulu rassurer les éleveurs laitiers en assurant que des "mesures transitoires" étaient envisageables pour compenser la hausse des charges.

 

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