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Fabius : toujours "pas de confirmation" de la mort de l'otage Philippe Verdon

Capture d'écran d'une vidéo diffusée par Sahara Media en date du 10 août 2012 du Français Philippe Verdon [- / Sahara Media/AFP/Archives] Capture d'écran d'une vidéo diffusée par Sahara Media en date du 10 août 2012 du Français Philippe Verdon [- / Sahara Media/AFP/Archives]

La France n'a toujours "pas de confirmation" de la mort de l'otage Philippe Verdon annoncée le 19 mars par ses ravisseurs d'Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi), a dit lundi le ministre des Affaires étrangères Laurent Fabius, sans cacher l'"inquiétude" de Paris.

"Nous avons beaucoup d'inquiétude bien sûr pour M. Verdon mais nous n'avons pas de confirmation" de son décès, a déclaré le ministre sur Europe 1.

Selon une source proche du dossier, les autorités françaises n'ont "pas de preuve de mort" pour Philippe Verdon mais "le considèrent comme décédé".

Dans le passé, plusieurs otages en mauvaise santé ont été considérés comme morts par Paris sans que leur corps soit jamais récupéré ni les conditions de leur décès élucidées. Il en a été ainsi pour Marie Dedieu, enlevée en octobre 2011 au Kenya et détenue en Somalie, et pour Michel Germaneau, enlevé au Sahel et dont l'exécution avait été annoncée le 25 juillet 2010.

Interrogé sur le sort des cinq autres otages encore détenus par Aqmi, Laurent Fabius s'est refusé à toute précision: "Toute indication qu'on donne peut être utilisée par les terroristes. Je reste très déterminé mais très discret", a-t-il simplement dit.

Aqmi a menacé à nouveau dimanche de tuer les otages français qu'il retient, et appelé leurs familles à "faire pression" sur le gouvernement français pour qu'il cesse son intervention armée au Mali contre les groupes jihadistes.

Dans un message publié par l'Agence Nouakchott Information (ANI), un site mauritanien, et adressé aux familles et au "peuple français", Aqmi affirme que les otages qu'il retient sont "bien vivants, hormis l'espion Philippe Verdon", dont un porte-parole d'Aqmi a annoncé le 19 mars sur le même média l'assassinat, en représailles à l'intervention française au Mali.

Evoquant cette guerre lancée le 11 janvier, M. Fabius a souligné que Paris n'allait pas arrêter la lutte contre les groupes terroristes. "C'est vrai qu'il reste des groupes terroristes dans la région et nous n'avons pas l'intention - la France pas plus que les autres - d'abandonner la lutte contre les groupes terroristes", a-t-il dit à propos de la nomination comme l'un des principaux chefs d'Aqmi de Djamel Okacha pour succéder à Abdelhamid Abou Zeïd, tué au Mali.

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