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Centrafrique : pour Hollande, la France n'est pas là pour "protéger un régime"

Un militaire français en patrouille à Bangui, en Centrafrique, le 17 juillet 2007 Un militaire français en patrouille à Bangui, en Centrafrique, le 17 juillet 2007 [Lionel Healing / AFP/Archives]

François Hollande a souligné jeudi que la présence militaire française en Centrafrique n'était pas destinée à "protéger un régime" contre l'avancée de la rébellion, mais les ressortissants et les intérêts français.

"Si nous sommes présents, ce n'est pas pour protéger un régime, c'est pour protéger nos ressortissants et nos intérêts et en aucune façon pour intervenir dans les affaires intérieures d'un pays, en l'occurrence la Centrafrique", a déclaré à la presse le président français, insistant: "Ce temps là est terminé."

Interrogé sur une possible intervention française au profit des personnes déplacées ou des réfugiés, le chef de l'Etat a souligné que la France ne pouvait "intervenir que s'il y a un mandat de l'ONU", relevant que "tel n'est pas le cas".

"Mais d'une manière générale, nous sommes toujours pour que les populations civiles soient protégées et préservées et nous ferons-là encore notre devoir", a-t-il assuré, s'exprimant en marge d'une visite sur le marché de Rungis.

François Hollande a rappelé qu'il avait "fait en sorte que l'ambassade de France qui était menacée puisse être entièrement sécurisée" mercredi par "un détachement français présent qui a assuré cette sécurité de nos ressortissants et de notre représentation diplomatique".

A Bangui, plusieurs centaines de manifestants, proches du pouvoir, s'en étaient pris aux locaux diplomatiques français, reprochant à Paris son inaction face à la progression de la rébellion de la coalition Séléka.

"J'invite d'ailleurs tous les ressortissants français à se mettre en rapport avec l'ambassade pour éviter qu'il y ait le moindre risque", a-t-il également déclaré.

Les Nations unies et les Etats-Unis ont de leur côté annoncé mercredi le retrait "temporaire" de la République centrafricaine de tous leurs employés jugés non indispensables et de leurs familles.

 
 

Selon le ministère de la Défense, environ 250 militaires français sont actuellement basés sur l'aéroport de Bangui. Dans le cadre de la mission Boali ils assurent un soutien technique et opérationnel à la Micopax (Mission for the Consolidation of Peace in Central African Republic), sous mandat de la Communauté économique des Etats d'Afrique centrale (CEEAC).

Leur mission est d'assurer la "sécurité générale du pays" et un "soutien à la reconstruction des forces armées" centrafricaines, avait précisé mercredi le ministère.

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