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Le camp Copé dénonce des "irrégularités"

Une personne s'apprête à voter pour élire le président de l'UMP, le 18 novembre 2012 à Paris [Patrick Kovarik / AFP] Une personne s'apprête à voter pour élire le président de l'UMP, le 18 novembre 2012 à Paris [Patrick Kovarik / AFP]

L'équipe de Jean-François Copé a annoncé dimanche soir qu'elle allait saisir la commission interne (Cocoe) chargée de veiller au bon déroulement de l'élection du président de l'UMP pour des "irrégularités" à Nice, fief des fillonistes Christian Estrosi et Eric Ciotti.

Un peu plus tard, le camp Copé a également porté réclamation auprès de la Cocoe pour le 2e bureau de vote du XVIe arrondissement de Paris

Selon l'entourage du député-maire de Meaux, il y aurait 40 bulletins de plus dans l'urne que de noms sur les listes d'émargement.

"Nous allons saisir la Cocoe pour des irrégularités dans la 1e circonscription des Alpes-Maritimes", où 1.178 bulletins auraient été comptabilisés pour 590 émargements, selon Valérie Rosso-Debord, et "nous demandons solennellement à François Fillon de mettre de l'ordre dans son équipe", a déclaré à la presse Marc-Philippe Daubresse, soutien de M. Copé.

"Si les irrégularités sont confirmées, nous demanderons d'annuler le scrutin dans ce bureau de vote", a ajouté le député Daubresse.

"Sauf à ce qu'on soit aux Noces de Cana et qu'on fasse la multiplication des petits pains, ça me semble difficile de pouvoir imaginer autre chose qu'une irrégularité", a encore dit M. Daubresse sur BFM-TV.

"Donc nous nous en remettons bien évidement à la commission indépendante, mais si cette irrégularité est confirmée nous demanderons l'annulation du scrutin dans cette circonscription des Alpes Maritimes, et nous demandons solennellement à M. Fillon, qui est un homme de grande qualité, qu'il mette un peu d'ordre dans son équipe puisque c'est son directeur de campagne (Eric Ciotti) qui est titulaire de cette circonscription", a-t-il poursuivi.

Ce sont "des chiffres du simple au double, c'est un peu gros", a jugé M. Daubresse.

"Quand vous pensez que dans n'importe quel bureau de vote de France, quand il y a un écart de 5 ou 6 voix, il y a un recours, vous imaginez-là, quand c'est du simple au double", s'est étonné sur BFM-TV un autre soutien de M. Copé, le sénateur Roger Karoutchi.

"Si on veut un président légitime, il faut qu'il soit élu par de vrais adhérents, pas par de faux militants", a-t-il poursuivi. "On ne peut pas accepter un résultat où il y a deux fois plus de votants que d'électeurs", a-t-il ajouté.

En revanche, il a dégagé la responsabilité de M. Fillon dans cette affaire. "Moi qui connais François Fillon depuis très longtemps et qui sais que c'est un type régi par l'équité, la justice, je peux vous dire que ce n'est pas quelqu'un qui accepterait de gagner avec des méthodes pareilles", a-t-il jugé.

"Ce que nous demandons d'annuler, c'est le résultat de ce bureau-là, puisque c'est le seul dans lequel une fraude aussi caractéristique, aussi visible, j'allais dire aberrante, a été constatée", a-t-il conclu.

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