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Fillon et Copé auront un accès direct au fichier des militants

Photomontage de Jean-François Copé (gauche) et François Fillon [Nicolas Tucat / AFP/Archives] Photomontage de Jean-François Copé (gauche) et François Fillon [Nicolas Tucat / AFP/Archives]

Les deux concurrents à la présidence de l'UMP, François Fillon et Jean-François Copé, vont pouvoir avoir désormais un accès direct au fichier des adhérents pour faire campagne en vue de l'élection du 18 novembre, a acté mercredi le bureau politique de l'UMP.

Cette demande avait été formulée à plusieurs reprises par l'ancien Premier ministre au nom de l'équité de traitement avec son rival, accusé par les fillonistes de mélange des genres en raison de sa double casquette de candidat et de secrétaire général du parti.

Mercredi matin, dans le huis clos de la réunion du bureau politique, les deux camps ont affiché leur accord sur cette mise à disposition du fichier, selon des participants. En fin de réunion, M. Fillon est revenu à la charge en soulignant qu'il "considérerait comme grave qu'il n'y ait pas accès au fichier". "Il y aurait des conséquences", a-t-il lâché.

Si les deux candidats auront bien un accès direct à ce fichier, les sept "mouvements" de l'UMP qui ont déposé mardi une motion pour la soumettre au vote des militants au congrès de novembre devront en revanche passer, pour accéder à ce fichier, par le filtre de la commission interne chargée de veiller au bon déroulement de l'élection (Cocoe).

Alors que le camp Fillon a été accusé par le camp Copé de "bluffer" sur le chiffre de 45.000 parrainages en faveur de l'ancien Premier ministre, le directeur de campagne de M. Fillon, Eric Ciotti, a proposé que la Cocoe compte tous les paraphes, y compris ceux au-dessus des 7.924 requis pour concourir. Cette demande a été refusée par ladite commission en raison du manque de moyens humains.

Chaque camp aura également un représentant au sein de la Cocoe.

Certains à l'UMP s'inquiètent de la tournure que pourrait prendre le choc Fillon-Copé. Hervé Mariton s'est ainsi demandé si "maintenant qu'il n'y a plus que deux candidats, le débat télévisé programmé (était) utile". "Est-ce que ce ne serait pas mieux d'utiliser ce temps pour cogner la gauche?", a-t-il lancé.

"C'est dangereux un tel débat", a renchéri son collègue député Bernard Accoyer.

Interrogé peu après lors d'un point presse sur les 45.000 parrainages avancés par son rival, M. Copé a répondu qu'il n'avait "pas de jugement à porter sur ce sujet" mais qu'il fallait "choisir son langage".

"On ne peut pas d'un côté dire que tout est verrouillé et de l'autre annoncer 45.000 parrainages", a-t-il dit, "nous, nous avons fait le choix de faire certifier par un huissier le nombre de parrainages (...) Quand le comptage sera terminé, je le rendrai public".

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