Entretien avec le président Hollande, dîner à l’Elysée… Tout juste débarquée de l’Eurostar après son séjour en Grande-Bretagne, l’opposante birmane Aung San Suu Kyi a été reçue en grande pompe hier à Paris.
L’opposante birmane Aung San Suu Kyi a été accueillie suivant le protocole traditionnellement réservé aux chefs d’Etat. «Votre voix a porté bien au-delà de votre pays», lui a déclaré François Hollande, rendant hommage au combat de cette femme «irréductible» et remarquant que c’était la première fois qu’un de ses invités était appaludi en conférence de presse.
La prix Nobel de la paix doit recevoir aujourd’hui le titre de «citoyenne d’honneur de la Ville de Paris», puis dîner au Quai d’Orsay. Demain, elle rencontrera les présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat.
Aung San Suu Kyi est devenue un symbole de la résistance pacifique face à l’oppression. Celle dont le parti, la LND, avait remporté les législatives de 1990 (un vote ensuite annulé par la junte militaire au pouvoir), a passé 15 des 21 dernières années privée de liberté. L’an dernier toutefois, à la surprise générale, la junte a laissé la place à un gouvernement civil.
Aung San Suu Kyi, libérée en 2010, a depuis été élue députée. Aujourd’hui, ce n’est pas pour rien que Paris est la dernière étape de sa tournée européenne : «La France est un symbole dans le cœur des Birmans, note Pierre Martial, président de l’association France Aung San Suu Kyi. Ça reste le pays des droits de l’homme, un des pays qui se sont beaucoup mobilisés pour elle.»
Interview : "La marge de manoeuvre d'Aung San Suu Kyi est encore réduite"