Plusieurs proches de l'ancien président, Nicolas Sarkozy, ont exprimé mercredi le souhait "à titre personnel" du retour de celui-ci dans la vie politique, à la sortie d'une réunion pour créer une association "Les amis de Nicolas Sarkozy" dans un restaurant parisien.
Après un peu moins d'une heure de réunion, Brice Hortefeux a porté le message officiel : "C'est une démarche affective, amicale, de fidélité à Nicolas Sarkozy", et en aucun cas une initiative "politique ni politicienne".
Mais Christian Estrosi, député UMP des Alpes-Maritimes, a lui jugé, "à titre personnel, qu'à un moment ou à un autre" Nicolas Sarkozy avait "vocation à être le meilleur facteur d'unité pour nous rassembler".
D'après l'ancien ministre de l'Industrie, à l'UMP, "il y a un leader naturel moral, il s'appelle Nicolas Sarkozy et il le demeure, car un leader naturel ça ne s'improvise pas".
Autre député des Alpes-Maritimes, Eric Ciotti a déclaré : "notre pays aura besoin de lui, nous en sommes convaincus", jugeant que "sa force, ses idées, restent intacts pour moderniser notre pays".
L'ancien ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, sarkozyste historique, a lui affirmé que le "souvenir" de l'ancien président "pèserait sur l'orientation du mouvement", ajoutant : nous y veillerons".
Est-ce qu'il souhaite son retour ? "A titre personnel je le souhaiterais bien sûr, mais il l'a dit, il prend de la distance et c'est bien normal", a affirmé le candidat aux législatives dans les Hauts-de-Seine.
Le bureau de l'association a été adopté au cours de cette rencontre : M. Hortefeux sera président, M. Estrosi secrétaire général, Nadine Morano trésorière, Nora Berra, Maurice Leroy, Pierre Charon, Claude Guéant et Christine Boutin vice-présidents et Alain Joyandet, secrétaire général adjoint.
Objectif, selon un document transmis à la presse : défendre l'"excellent bilan de Nicolas Sarkozy", être "attentifs à la manière dont son bilan présidentiel sera présenté dans le débat public" et "faire vivre les idées et les valeurs qu'il a défendues tout au long de son mandat".
Interrogés sur l'absence de François Fillon et Jean-François Copé à la réunion et dans la liste des membres fondateurs de l'associations, les participants ont précisé que les Premiers ministre et secrétaires généraux de l'UMP étaient membres de droit de l'association.