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Guerre en Ukraine : ce que l’on sait de la «grande offensive» préparée par la Russie

Fin mars, à Kharkiv notamment, plus de 150 drones et missiles ont été lancés contre l’Ukraine en une seule nuit. [Vyacheslav Madiyevskyy / REUTERS]

Une «grande offensive», qui pourrait être la plus importante depuis le début du conflit entre la Russie et l’Ukraine, se prépare en grande pompe. Constatant une forte mobilisation russe, Volodymyr Zelensky a exprimé son inquiétude et son appréhension quant à l’évolution de la situation.

Alors que le ministère de la Défense russe prévoit un recrutement massif dans l’armée, l’Ukraine s’attend à une offensive majeure. «La Russie prépare une offensive qui pourrait avoir lieu à la fin mai ou en juin», a déclaré le président, Volodymyr Zelensky, sur la chaîne américaine CBS, le 29 mars dernier, en parlant d’une «offensive d’ampleur», comme l’a confirmé l’hebdomadaire britannique, The Economist.

Le Kremlin se préparerait en ce moment à mobiliser pas moins de 300.000 hommes, pour se rendre sur les zones de combats, a indiqué le média russe Verstka. «Ceux qui protègent actuellement les frontières des bombardements des forces armées ukrainiennes près de Belgorod et de Koursk seront envoyés assiéger la plus grande ville de l’est de l’Ukraine et ils seront remplacés par des conscrits et des réservistes», précise le média.

Un recrutement nécessaire

L’armée souhaiterait, en effet, se tourner principalement vers les réservistes, des membres de l’armée de réserve qui sont des hommes issus de la société civile n’ayant pas nécessairement d’expérience militaire. En effet, le 1er mars dernier, Vladimir Poutine aurait signé un décret annuel convoquant les citoyens dans les réserves pour une formation militaire.

Aussi, le Kremlin compterait recruter 150.000 hommes conscrits, de 18 à 30 ans, sur le point de se démobiliser. Il s’agit de personnes inscrites pour accomplir leur service militaire. «L’objectif est de placer sous contrat ceux qui seront démobilisés d’ici avril et ceux qui l’ont été l’année dernière», a précisé une source proche de l’administration présidentielle». Ainsi, l’idée serait de «forcer» la population à signer un contrat «sans tracas», en raison de la baisse du flux de personnes prêtes à se battre contre l’Ukraine.

En effet, début 2023, le nombre de soldats volontaires s’élevait à 400.000. Aujourd’hui, environ 20 à 30 personnes par jour arrivent au centre de recrutement unifié à Moscou, contre 500 et 600 jusqu’en octobre dernier.

L’appréhension ukrainienne

Côté ukrainien, les citoyens se voient épuisés par deux années de guerre et se préparent ainsi au pire des scénarios, avec bien peu de moyens. Les soldats locaux sont contraints de rationner leurs obus, ce qui n’est pas le cas de la Russie. Fin mars, à Kharkiv notamment, plus de 150 drones et missiles ont été lancés contre l’Ukraine en une seule nuit, à court d’intercepteurs, de quoi fortement inquiéter le pays pour de grandes offensives à venir.

Aussi, un décalage important risque de se produire entre les effectifs russes et ukrainiens. En effet, l’armée ukrainienne se creuse de plus en plus et pourrait se retrouver rapidement face à la Russie.

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