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Porte-avions Charles-de-Gaulle : appareils, soldats mobilisés... Tout savoir sur sa nouvelle mission pour l'OTAN qui commence ce vendredi

Le Charles-de-Gaulle embarque 1.900 membres d'équipage, mais aussi 40 aéronefs durant sa mission pour l'OTAN. [ANNE-CHRISTINE POUJOULAT / AFP]

Véritable fleuron de l'armée française, le porte-avions Charles-de-Gaulle, va passer, pour la première fois à compter de ce vendredi 26 avril, sous le contrôle de l'OTAN pour une mission en Méditerranée. Voici tout ce qu'il faut savoir.

Un symbole d'engagement. Le porte-avions Charles-de-Gaulle doit participer à une mission de l'OTAN dès ce vendredi 26 avril et ce, jusqu'au 10 mai, regroupant des bâtiments de plusieurs nations - Etats-Unis, Grèce, Espagne, Portugal et Italie -, sous le commandement de l'état-major maritime StrikforNato, comptant quinze nations, dont la France, et dirigée par un vice-amiral américain.

«C’est la première fois que l'on place le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et l'ensemble de son escorte, dont un sous-marin nucléaire d’attaque, sous le contrôle opérationnel de l’OTAN pendant quinze jours», a souligné le vice-amiral français Didier Maleterre, numéro deux du commandement maritime de l’OTAN. Mais «à tout moment on peut récupérer le mandat, et en un claquement de doigt récupérer le commandement national en cours d’opérations si nécessaire», a précisé le haut gradé.

Dans le détail, le Charles-de-Gaulle embarque 1.900 membres d'équipage, mais aussi 40 aéronefs. Il reprend ainsi les opérations après une longue période d'indisponibilité pour entretien intermédiaire (IEI) commencée en mai 2023, durant laquelle des travaux pour «entretenir et moderniser ses capacités» d'après le ministère des Armées.

Lutter contre la menace russe

Si l'OTAN a longtemps été considéré comme un allié difficile, faisant encore l'objet de méfiance à Bruxelles, la France s'emploie à réinvestir massivement l'organisation depuis le retour de la menace russe dans le contexte de la guerre en Ukraine, en parallèle de son désengagement militaire en Afrique.

Cette mission est un «message vis-à-vis des Russes. Face à la menace qui croît, le fait d'être efficace collectivement prime», a estimé Pascal Ausseur, directeur général de la Fondation méditerranéenne d'études stratégiques.

Autre message, celui envoyé aux autres nations de l'Alliance atlantique qui avaient émis des critiques concernant le soutien français à Kiev, l'estimant trop léger. Ce à quoi la France n'a eu de cesse ces derniers mois, de multiplier les déclarations fortes à l'égard de Moscou, le président de la République Emmanuel Macron ayant notamment appelé à une «défaite de la Russie» à la mi-mars. 

«Il y a un tournant assez significatif dans l'approche française. A Bruxelles, les alliés regardent tout cela de très près, et plus il y aura de gestes concrets comme celui-ci, plus forte sera leur perception d'un changement français crédible», a déclaré Robert Pszczel, ancien responsable à l'OTAN et chercheur au Centre for Eastern studies.

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