Après huit mois de travaux, le porte-avions français Charles-de-Gaulle quitte le port de Toulon (Var) ce lundi 22 avril pour une mission d’environ six semaines dans la mer Méditerranée. Pour la première fois, le bâtiment sera engagé pendant deux semaines sous le commandement de l’OTAN.
Une mission hors du commun. Ce lundi 22 avril, après huit mois de travaux, le porte-avions Charles-de-Gaulle quitte le port de Toulon avec à son bord quelque 3.000 marins. Le fleuron de la Marine française doit participer à une mission de l’OTAN en Méditerranée.
Pour la première fois, au cours de ces six semaines de mission, la France laissera le commandement de son porte-avions à l’OTAN pour quinze jours. «C’est la première fois que l’on place le porte-avions nucléaire Charles-de-Gaulle et l’ensemble de son escorte, dont un sous-marin nucléaire d’attaque, sous le contrôle opérationnel de l’Otan pendant deux semaines», a souligné à l’AFP le vice-amiral français Didier Maleterre, numéro deux du commandement maritime de l’OTAN.
Cette action inédite pour la France est un moyen de montrer l’engagement de la Nation dans le Traité de l’Atlantique Nord face à l’agression de la Russie contre l’Ukraine. Cependant, elle n’a pas été vue d’un bon œil par tous. Le chef de la France insoumise, Jean-Luc Mélenchon, a dénoncé, sur X, une «vassalisation affichée» de la France.
Une critique balayée par le ministre des Armées, Sébastien Lecornu qui a rappelé que «La France ne perd jamais le commandement de ses forces placées sous pavillon de l’Otan».
La France n’est cependant pas le premier pays à laisser son porte-avions sous le commandement temporaire de l’OTAN. Les États-Unis l’avaient fait en 2022 et le Royaume-Uni en 2023. Néanmoins, il faut rappeler que les Français ne possèdent qu’un seul bâtiment de ce type contre douze pour les Américains et deux pour les Britanniques.