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Emmanuel Macron : Russie, Gaza, déficit public... Ce qu'il faut retenir de l'intervention du président au conseil européen

Un sommet européen se tient depuis jeudi 21 mars à Bruxelles, en Belgique. [© Sameer Al-Doumy / AFP]

Le président français, présent à Bruxelles, lors du Conseil européen de ce vendredi 22 mars, a réagi sur de nombreux points d'actualité. Du conflit au Proche-Orient au déficit public, en passant par la Russie et le Ceta, voici ce qu'il faut retenir de son intervention.

Empêtré dans une crise ouverte avec Moscou, le président de la République Emmanuel Macron a profité de sa présence au Conseil européen, ce vendredi 22 mars à Bruxelles (Belgique), pour aborder certains points cruciaux de sa politique extérieure. A l’approche des élections européennes, le 9 juin, il a notamment rappelé la position de la France vis-à-vis des conflits en Ukraine et dans la bande de Gaza.

Conflit dans la bande de gaza

Le président français Emmanuel Macron a exprimé d'emblée sa volonté de trouver «un accord» au Conseil de sécurité de l’ONU, après le veto de la Russie et la Chine à une résolution américaine soulignant la «nécessité» d’un cessez-le-feu «immédiat» à Gaza.

«Il faut maintenant que le Conseil de sécurité se prononce sur un cessez-le-feu immédiat et un accès humanitaire. Après le veto posé par la Russie et la Chine il y a quelques minutes, nous allons reprendre sur la base du projet de résolution français au Conseil de sécurité et travailler avec nos partenaires américains, européens, arabes en ce sens pour trouver un accord», a-t-il déclaré à l’issue d’un sommet européen à Bruxelles.

montée des tensions avec la Russie

Le 26 février, Emmanuel Macron avait expliqué ne pas exclure d’envoyer des troupes en Ukraine, ce qui avait provoqué l'ire de la Russie et suscité une vive polémique parmi les alliés occidentaux. Depuis, la tension entre les deux pays est montée de plusieurs crans. Et la France n’hésite plus à communiquer, à l’appui de la nouvelle stratégie de l'Elysée. 

Le président français a dénoncé vendredi l’«indignité» de récents propos virulents de dirigeants russes à l’encontre de la France, et notamment du vice-président de la Douma Piotr Tolstoï, y voyant un signe patent de «nervosité». 

«Je pense que leur indignité suffit à ne pas les commenter», a jugé le président français en réponse à la question d’un journaliste à Bruxelles à l’issue du Conseil européen, confiant son «étonnement d’une telle nervosité et d’un tel manque de nerfs chez les responsables russes ». Piotr Tolstoï, interrogé par BFMTV, avait notamment promis la mort à tout soldat français venant sur le sol ukrainien, ou s’en était pris à l’homosexualité du Premier ministre Gabriel Attal.

Le Ceta, un «très bon accord» pour l'agriculture française

Autre sujet clé sur lequel le président français voulait revenir était le Ceta, traité de libre-échange entre l’Union européenne et le Canada. Emmanuel Macron a jugé cet accord «très bon » pour les «catégories-clés» de l’agriculture française, au lendemain du rejet par le Sénat du projet de ratification du Ceta.

Citant les bénéfices de l’accord pour les secteurs français du «lait», du «fromage» ou du «vin», le chef de l’État a appelé à ne pas «mettre dans le même sac tous les accords commerciaux» de libre-échange. «C’est de la démagogie», a-t-il encore dénoncé.

L'état des finances publiques françaises

Dernier point, et non des moindres, il a affirmé que le gouvernement aurait à «compléter» l’effort budgétaire face à la «dégradation des finances publiques» - l’Insee rendra son verdict le 26 mars, mais le déficit public 2023 sera «significativement» supérieur aux 4,9 % du PIB prévus selon le ministre de l’Economie Bruno Le Maire -, tout en laissant entendre que de nouvelles économies devraient concerner les dépenses sociales ou des collectivités locales plutôt que le budget de l’Etat.

«Le Premier ministre est totalement conscient, avec son gouvernement, de la situation et l’a prise à bras le corps dès le début» avec «de premiers choix» pour «réduire les dépenses» de 10 milliards d’euros cette année, a relaté Emmanuel Macron. «Il faudra qualifier la magnitude de l’ajustement qu’il faut faire et il faudra ensuite le compléter dans toutes les actions utiles de la dépense publique», a-t-il ajouté devant la presse. Parti à Bruxelles à la hâte, Emmanuel Macron, en pleine campagne pour son parti en vue des élections européennes le 9 juin, n'a pas fait le voyage pour rien. 

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