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Mahmoud Abbas accepte la démission du gouvernement palestinien

Mahmoud Abbas a accepté ce lundi la démission du gouvernement du Premier ministre Mohammed Shtayyeh. [ALAA BADARNEH / Pool via REUTERS]

Mahmoud Abbas a accepté lundi la démission du gouvernement du Premier ministre Mohammed Shtayyeh, a indiqué la présidence dans un communiqué.

Mahmoud Abbas, le président de l'Autorité palestinienne, a accepté ce lundi la démission du gouvernement du Premier ministre Mohammed Shtayyeh, a indiqué la présidence dans un communiqué. À l'heure où les tractations en coulisses s'intensifient pour réformer le leadership politique palestinien dans le cadre de "l'après-guerre" à Gaza.

«Le président a publié un décret acceptant cette démission et a chargé Mohammed Shtayyeh et son gouvernement de rester temporairement en poste jusqu’à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé», a souligné la présidence. Mahmoud Abbas a cependant mandaté Mohammed Shtayyeh et ses ministres «de rester temporairement en poste jusqu'à ce qu'un nouveau gouvernement soit formé».

«La prochaine étape requiert de nouvelles mesures gouvernementales et politiques qui tiennent compte de la nouvelle réalité dans la bande de Gaza (...), un besoin urgent d'un consensus interpalestinien» et la création d'un État palestinien ayant autorité sur la Cisjordanie et Gaza, avait déclaré Mohammed Shtayyeh.

Vers un leadership de l'Autorité et du Hamas ?

Avec la démission du gouvernement Shtayyeh, «Mahmoud Abbas veut montrer au médiateur qu'il est prêt aussi à aller dans cette voie», a souligné Ghassan Khatib, analyste palestinien précisant que ce nouveau leadership palestinien inclurait des éléments de l'Autorité palestinienne mais aussi du Hamas.

Celui-ci a, par ailleurs ajouté que «si Abbas et le Hamas arrivent à un accord, il s'agirait d'une nouvelle phase dans la politique palestinienne (...) cela serait significatif car les deux camps ont tenté de nombreuses fois de se rapprocher sans jamais y parvenir». 

«Mais il y a encore de fortes chances que le tout échoue car il reste nombre de questions en suspens comme par exemple la composition de ce gouvernement technocratique et l'étendue des responsabilités du Hamas à Gaza», a-t-il ajouté.

Khalil Shikaki, directeur du Centre de recherche palestinien sur la politique et les sondages (PCPSR) a de son côté souligné que quiconque succèdera au gouvernement Shtayyeh «sera forcé d'être loyal» au président palestinien car ce dernier dirige «comme un one-man show».

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