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Colombie : les images impressionnantes des incendies qui ont ravagé plus de 170 km2 (vidéo)

Le pays, confronté à l'influence du phénomène climatique El Niño, avec des records de chaleur et une sécheresse prolongée, a enregistré depuis novembre plus de 340 incendies et 26 restent «actifs». [REUTERS/Antonio Cascio]

Depuis lundi, plusieurs incendies de forêt ont ravagé 172 km2 en Colombie d’après le ministère de l’environnement ce vendredi 26 janvier. Une vingtaine de foyers demeurent toujours actifs.

Une situation catastrophique. Des incendies de forêt ont détruit 172 kilomètres carrés en Colombie, soit l'équivalent de plus d'une fois et demie la superficie de Paris, et une vingtaine de foyers demeurent actifs, ont annoncé vendredi les autorités.

Réputé pour sa biodiversité, le pays, confronté à l'influence du phénomène climatique El Niño, avec des records de chaleur et une sécheresse prolongée, a enregistré depuis novembre plus de 340 incendies et 26 restent «actifs», a déclaré vendredi après-midi la ministre de l'Environnement Susana Muhamad.

Depuis lundi, la Colombie lutte contre plusieurs feux, dont certains sur les montagnes de la cordillère dominant Bogota et les autorités recommandent aux habitants, vivant à proximité des zones incendiées, d'éviter de sortir en raison de la mauvaise qualité de l'air. Et sur les réseaux sociaux, de nombreux internautes ont publié l’étendue des dégâts, à travers des vidéos dans lesquelles les flammes incandescentes absorbent la forêt à toute vitesse.

«Aujourd'hui, nous avons un incendie dans le Nevado del Cocuy, un parc naturel avec des sommets enneigés de plus de 5.000 mètres d'altitude, situé à environ 250 kilomètres au nord-est de Bogota», a déclaré Susana Muhamad lors d'une conférence de presse.

L’état de catastrophe naturelle décrété

Selon le ministre, les flammes se trouvent au niveau d'un point «assez élevé» du parc et l'armée de l'air a envoyé un hélicoptère pour «évaluer» la situation. Dans la capitale, l'un des foyers brûle à environ 900 mètres d'El Paraiso, un quartier populaire situé à l'est de Bogota. Certains habitants affectés par la fumée ont été pris en charge par la Croix-Rouge de Bogota, a indiqué l'organisation sur X.

La qualité de l'air varie de «mauvaise» à «moyenne» dans plusieurs secteurs de la ville qui compte huit millions d'habitants, selon le secrétariat à l'Environnement.  Le maire de Bogota, Carlos Fernando Galán, procède à une évaluation afin de déterminer les incendies nécessitent de «prendre des mesures restrictives» en matière de déplacements. 

Le président colombien Gustavo Petro a décrété mercredi l'état de «catastrophe naturelle» et a débloqué des fonds pour faire face à la situation d'urgence. Il a également lancé un appel à l'aide internationale pour combattre les feux. Bien que les Etats-Unis, le Pérou, le Chili et le Canada aient répondu à l'appel, seul le gouvernement péruvien a envoyé jusqu'à présent «200» systèmes dotés d'un «mécanisme spécial pour éteindre les incendies», selon le ministère colombien de la Défense. 

Le trafic à l'aéroport international El Dorado de Bogota est de nouveau normal depuis vendredi, au lendemain de restrictions qui ont affecté 138 vols.  Selon Ghisliane Echeverry, directrice de l'Institut d'hydrologie, de météorologie et d'études environnementales (Ideam), janvier «s'annonce comme le (mois de janvier le) plus chaud» depuis 30 ans. 

Selon elle, février pourrait être connaître des températures encore plus élevées, et ce n'est qu'en mars que les pluies contribueront à «atténuer» les conséquences de cette chaleur extrême. Les autorités enquêtent pour savoir si certains incendies sont d'origine volontaire. La police a arrêté 26 personnes pour des «délits liés aux incendies». 

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