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Gaza : l'OMS s'alarme du nombre de patients affamés dans les hôpitaux

Selon le chef de l’OMS, l’hôpital d’al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien, ne peut désormais fournir que les «premiers soins les plus basiques». [AFP]

Après avoir rencontré de nombreux patients affamés dans plusieurs hôpitaux de Gaza ces 23 et 24 décembre, l’OMS sonne l’alarme et s’inquiète quant à l’évolution de la situation.

La situation est critique. Ce samedi, alors que des équipes dirigées par l’Organisation mondiale de la Santé étaient en mission afin de livrer plus de 19.000 litres de fioul à l’hôpital al-Chifa à Gaza, un constat inquiétant a été fait.

Un nombre très élevé de patients qui s’y trouvent sont affamés, laissés sans aucune ressource. L’annonce a été faite sur X dimanche soir, par Tedros Adhanom Ghebreyesus, le chef de l’OMS.

En réaction, celui-ci a demandé une augmentation immédiate de l’acheminement de nourriture et d’eau pour «garantir la santé et la stabilité de la population». Il a également rappelé que l’hôpital al-Chifa avait été assiégé par l’armée israélienne en novembre dernier.

Les hôpitaux pris de court

Selon le chef de l’OMS, l’hôpital d’al-Chifa, le plus grand du territoire palestinien, ne peut désormais fournir que les «premiers soins les plus basiques». La faute à des «combats incessants et un nombre massif de blessés qui ont mis ses capacités à genoux».

Sean Casey, qui faisait partie de la mission du samedi 23 décembre, a décrit des services de chirurgie surchargés. Ne pouvant pas accéder aux blocs opératoires, il a précisé ne pas avoir pu évaluer leur fonctionnement.

Des civils désespérés

Conscients de la gravité de la situation, de nombreux habitants sont montés à bord d’un camion qui se dirigeait vers l’hôpital, afin de s’emparer d’aide alimentaire, comme l’a rapporté le chef de l’OMS.

Les pénuries ne touchent malheureusement pas que la nourriture. Également en visite dans les maternités Al-Sahaba et Al-Helou, les équipes de l’OMS ont constaté un manque de carburant pour faire tourner les générateurs, d’eau, d’oxygène, d’antibiotiques et aussi de produits anesthésiants.

Alors que les maternités enregistrent chaque jour jusqu’à 35 naissances, ces déficiences ont de quoi alerter d’autant plus l’Organisation.

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