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Emmanuel Macron au Kazakhstan et en Ouzbékistan : que va faire le président en Asie centrale ce mercredi ?

Macron Après la Mongolie en mai, Emmanuel Macron se rend au Kazakhstan et en Ouzbékistan, ces mercredi 1er et jeudi 2 novembre. [PRESS SERVICE OF THE PRESIDENT O/Reuters]

Après la Mongolie en mai, Emmanuel Macron se rend au Kazakhstan et en Ouzbékistan, ces mercredi 1er et jeudi 2 novembre, a annoncé l'Elysée. Le chef de l’État devrait profiter de ce déplacement pour renforcer l'influence de la France dans la région et développer de nouveaux partenariats économiques.

Une tournée commerciale. Après s'être envolé ce mardi 31 octobre au soir pour Astana, au Kazakhstan, où il doit rencontrer ce mercredi son homologue Kassym-Jomart Tokaïev, le président français est attendu ensuite en Ouzbékistan. Le but de ce déplacement en Asie centrale est d'«approfondir» les relations avec ces deux pays, riches en ressources naturelles, et désireux de s'ouvrir au monde, dans l’optique de développer de nouveaux partenariats économiques et stratégiques, a indiqué l'Elysée.

Le président se déplace ainsi avec deux objectifs : le premier, participer à la «diversification» des liens stratégiques et économiques de la France avec le Kazakhstan, première puissance économique régionale, et l'Ouzbékistan, désireux d'accélérer son ouverture après vingt-cinq ans d'isolement. Le deuxième objectif étant de renforcer la présence de l'Europe et de la France, à travers la signature de contrats.

«Ce rapprochement est à l'œuvre dans le domaine économique, notamment en matière énergétique, d'approvisionnement en matériaux critiques, d'infrastructures de transport, de santé, de souveraineté agroalimentaire, ou encore de défense», a précisé l’Élysée. Les discussions porteront aussi sur les défis du dérèglement climatique auxquels l'Asie centrale est confrontée, en particulier concernant ses ressources en eau et sa sécurité alimentaire, ainsi que sur la «multiplication des crises et le risque de fragmentation du monde», a également souligné la présidence française. 

Renforcer l'influence française face à la Chine et la Turquie

La Russie, accaparée par son invasion de l'Ukraine depuis février 2022, voit son influence contestée par la Chine, la Turquie et l'Union européenne dans «sa région traditionnelle», du Caucase à l'Asie centrale. Allié de la Russie et se rapprochant de Pékin et d'Ankara, le Kazakhstan, neuvième pays le plus vaste au monde, essaie de diversifier ses partenariats en profitant de sa position stratégique entre l'Europe et l'Asie. L’Ouzbékistan poursuit aussi une politique d'ouverture afin d'attirer des investissements étrangers, rompant avec un quart de siècle d'isolement du pays sous l'ancien président Islam Karimov.

Dans cette course à l'influence, la Chine voisine, forte de son grand projet d'infrastructures des «Nouvelles routes de la soie», a pris une longueur d'avance. Mais l'UE est aussi à la manoeuvre pour s'ancrer dans la région, tout comme la Turquie de Recep Tayyip Erdogan, attendu vendredi au Kazakhstan.

Des «annonces de contrats» attendues

Dans cette optique, Emmanuel Macron, accompagné des ministres de l'Industrie, du Commerce extérieur et d'une quinzaine de chefs d'entreprise dont les PDG d'EDF, Suez et Orano, va donc s'atteler à renforcer le partenariat économique avec le Kazakhstan, où la France est le cinquième investisseur étranger, devant la Chine, et à développer celui avec l'Ouzbékistan.

La présidence française promet des «annonces de contrats» dans les secteurs énergétique, de l'eau, du transport urbain et de l'aéronautique. Poids-lourd mondial du nucléaire civil, la France est notamment sur les rangs pour participer au projet de première centrale nucléaire au Kazakhstan, dont la construction doit être tranchée par référendum d'ici à la fin de l'année.

Le Bureau des recherches géologiques et minières (BRGM) sera aussi du voyage dans cette zone riche en métaux critiques, indispensables à la transition énergétique. Ce sujet avait d'ailleurs déjà été abordé lors de la visite des présidents kazakh Kassym-Jomart Tokaïev et ouzbek Chavkat Mirzioïev à Paris en novembre 2022, a rappelé l'Elysée.

Le spécialiste de l'uranium Orano entend aussi développer ses activités au Kazakhstan, où il exploite déjà une mine, et en Ouzbékistan alors qu'un de ses principaux fournisseurs, le Niger, devient plus imprévisible après un coup d'Etat en juillet.

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