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Elle obtient près de 45.000 euros de dédommagement de son patron après qu'il a déclaré qu’elle utilisait la ménopause «comme excuse pour tout»

Cette Écossaise de 49 ans travaillait dans cette entreprise depuis 27 ans. [LOIC VENANCE / AFP]

En Écosse, une employée a reçu près de 45.000 euros de compensation après que son patron a sous-estimé ses douleurs liées à sa ménopause.

Alors qu’elle souffre de symptômes graves liés à sa ménopause, Karen Farquharson a porté plainte contre son entreprise. Le patron de cette dernière aurait sous-estimé les douleurs de son employée et l’aurait accusé de s’en servir comme «excuse pour tout».

Cette Ecossaise de 49 ans travaillait dans cette entreprise depuis 27 ans et a dû démissioner à cause du traitement qu’elle a reçu.

Selon elle, lorsqu’elle a annoncé en août 2021 qu’elle était ménopausée et qu’elle souffrait de «symptômes graves» à ses employeurs, ces derniers lui ont demandé de refaire un examen.

Karen Farquharson souffrait notamment de saignements, d’anxiété ou encore de baisses de concentration.

Depuis, elle a affirmé avoir reçu plusieurs remarques désagréables de la part de son patron, Jim Clark.

Selon elle, lorsqu’elle abordait le sujet avec lui, ce dernier lui lançait «un regard dégoûté» ou lui disait que tout le monde avait des «douleurs et des courbatures».

Ses employeurs sont allés jusqu’à couper ses accès pour qu’elle ne puisse plus travailler depuis son domicile. Karen Farquharson a alors décidé de poursuivre en justice son entreprise.

un manque d'empathie

Lors du procès, l’Écossaise a décrit son patron comme un «dinosaure» qui «n’aimait pas le changement».

«Il n'a pas évolué avec le temps. J'ai essayé d'expliquer certains problèmes concernant ce qui peut se dire et ce qui ne peut pas être dit, mais cela est tombé dans l'oreille d'un sourd», a-t-elle expliqué au jury.

De son côté, l’entreprise a defendu Jim Clark en assurant que ce dernier n’a jamais eu l’intention de harceler son employée.

Le tribunal du travail et son jury ont estimé que Jim Clark «a sans aucun doute de nombreuses qualités admirables, mais l'empathie pour les autres n'en fait pas partie» et que ses remarques ont «violé la dignité» de Karen Farquharson.

«Il nous est apparu clairement qu'il avait peu de temps et de respect pour ceux qui, contrairement à lui, ne sont pas capables de travailler aussi dur ou sans maladie comme lui», ont-ils ajouté.

Il a donc été condamné à verser 37.000 livres sterling à son ancienne employée, soit 42.676 euros.

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