En direct
A suivre

Cette étudiante a réussi à transformer des déchets plastiques en une glace potentiellement comestible

Des tests doivent être menés par des organismes de sécurité alimentaire. REUTERS/Stuart McDill

Une étudiante a créé une glace à partir de déchets plastiques. Son projet est une proposition radicale : l'homme peut utiliser son propre corps comme une machine pour éliminer définitivement le plastique.

L’idée est complétement dingue et elle pourrait pourtant représenter une solution innovante pour répondre aux problèmes environnementaux urgents. 

Eleonora Ortolani, une étudiante en école de design à Londres, a réussi, dans le cadre de son projet de dernière année à Central Saint Martins, à transformer des déchets plastiques en une glace potentiellement comestible. Son étude est nommée Guilty Flavours et a été présentée lors de sa cérémonie de diplômes.


L'étudiante est partie d'un constat : le plastique est souvent transformé en d'autres objets par les designers mais ne peut jamais être véritablement recyclé. Alors pour le faire totalement disparaître, pourquoi ne pas le faire ingérer, en toute sécurité, aux hommes. 

Quel est le procédé ? 

«Je n'aurais jamais imaginé pouvoir fabriquer de la nourriture à partir de plastique. Il m'a été difficile de trouver un scientifique réellement intéressé pour travailler avec moi sur ce sujet», a-t-elle expliqué à Dezeen

Eleonora Ortolani a finalement rencontré des chercheurs intéressés par le projet. Pour faire simple, l'équipe a conçu une enzyme qu’ils ont placée dans la bactérie E. coli pour rompre les molécules de la structure du plastique. Une autre a permis de synthétiser ces molécules non liées en vanilline, la molécule aromatique de la vanille. L'étudiante a ensuite reproduit l'expérience seule. 


Le goût de la vanille n’a pas été choisi au hasard. Cette vanilline synthétique est généralement produite à partir de pétrole brut, partageant la même origine fossile que le plastique.

La molécule est chimiquement très proche de la vanilline qui existe déjà sur le marché, mais cet ingrédient est nouveau et doit être testé par des organismes de sécurité alimentaire avant d'être jugé comestible.

Restera désormais à convaincre les consommateurs qui devront bouleverser leurs «schémas de pensée habituels», selon l'étudiante.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités