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Australie : découverte d’un cœur fossilisé vieux de 380 millions d’années

Pour observer les fossiles sans les abimer, les technologies actuelles en 3D permettent l’inspection des tissus minéralisés en toute sécurité.[© Twitter @KateTRINAJSTIC]

Le magazine Science a fait part de la découverte d’un cœur fossilisé vieux de 380 millions d’années en Australie, ce 15 septembre. Extrêmement bien conservé, cet organe de poisson préhistorique est une véritable avancée pour la recherche.

Une première dans l’Histoire. Âgé de 380 millions d’années, le plus vieux cœur fossilisé a été découvert en Australie. Annoncé par le magazine Science ce 15 septembre, c’est une avancée importante puisqu’il provient des premiers organismes vertébrés à mâchoire de la planète.

A l’origine, ce sont plusieurs fossiles de poissons préhistoriques nommés arthrodires et des embryons qui ont été découverts, contenant des organes extrêmement bien conservés. 

Il est très rare de pouvoir observer les tissus mous, qui ont tendance à se décomposer avant toute fossilisation. Ici, non seulement le cœur est entièrement intact, mais le foie, l’estomac et les intestins aussi.

La technologie en 3D pour observer les organes

Pour observer les fossiles sans les abimer, les technologies actuelles en 3D permettent l’inspection des tissus minéralisés en toute sécurité. Kate Trinajstic, première auteure de l’étude et chercheuse à la Curtin University’s School of Molecular and Life Sciences and the Western Australian Museum, déclare ainsi que «pour la première fois, nous pouvons observer tous les organes d’un vertébré à mâchoires. Le cœur de ces poissons se trouve dans leur bouche et sous leurs branchies, exactement comme pour les requins d’aujourd’hui.»

Les arthrodires forment une sous-classe qu’on pense être à l’origine des requins modernes. Ainsi, leur étude apporte de nombreuses informations sur l’évolution de l’espèce, en particulier au niveau de la tête et du cou, et comment ont-ils changé pour s’adapter aux mâchoires.

«On considère souvent l’évolution comme une série de toutes petites étapes, mais ces fossiles laissent penser qu’il y a eu un bond évolutif entre les vertébrés sans mâchoires et ceux avec mâchoires», ajoute Kate Trinajstic.

Les informations ainsi recueillies permettent d’affirmer que leur cœur comporte de nombreuses similitudes, bien que ce poisson soit un ancêtre lointain de l’être humain. De plus, les fossiles ne contiennent pas de poumons, réfutant l'hypothèse selon laquelle les poumons seraient ancestraux chez les vertébrés à mâchoires.

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