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Des fossiles vieux de 470 millions d'années découverts dans le sud de la France

Près de 400 fossiles d’organismes marins étonnement bien conservés ont donc été trouvés. [capture d'écran X / @FGSE_UNIL]

Près de 400 fossiles rares d’organismes marins datant d’environ 470 millions d’années ont été découverts dans l’Hérault, selon une étude publiée ce vendredi.

Incroyable découverte. Une faune exceptionnelle située à Pézenas, dans l’Hérault, a été découverte par un couple d’amateurs de paléontologie dans un site géologique de la montagne Noire, connu pour abriter les plus anciens fossiles de France.

Près de 400 fossiles d’organismes marins étonnement bien conservés ont donc été trouvés. En effet, il y a 470 millions d’années, cette région était entièrement plongée sous l’eau et se trouvait en bordure du supercontinent Gondwana qui regroupait les continents dans l’hémisphère sud, où se situe l’actuel continent antarctique.

Les gisements connus de cette période appelée Ordovicien nous ont permis d’identifier de nombreux fossiles d’un seul et même type, celui d’animaux à carapaces ou à coquilles, a expliqué Bertrand Lefebvre, paléontologue de l’université Lyon-1, co-auteur de l’étude.  

Une faune observée en «zone tropicale»

«Dans un écosystème marin, seulement 10 à 20 % des organismes peuvent potentiellement être fossilisés. Les organismes mous (mollusiques, pieuvres, méduses…) étant peu minéralisés, ils ont peu de chances de laisser leur empreinte», a détaillé Bertrand Lefebvre.

Toutefois, les analyses de ces 400 spécimens récoltés ont révélé la présence d’une large quantité de corps mous. Entre autres, des éponges, des algues ou encore des cnidaires (groupe qui inclut les méduses et les coraux).

Il s’agit là d’une «faune d’une diversité extraordinaire qu’on observe en général en zone tropicale, pas dans les eaux polaires», a souligné le paléontologue. Cette nouvelle laisse donc présager que cette zone servait de «refuge pour les espèces ayant fui les températures élevées», ont expliqué des chercheurs de la faculté des géosciences et de l’environnement de l’université de Lausanne.

Seulement, le climat s’est ensuite progressivement refroidi et la fin de l’Ordovicien a connu une glaciation et une extinction massive des espèces.

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