Après la découverte de la dépouille d’une femelle grizzly en septembre dernier dans l’un des 38 parcs nationaux du Canada, l’autopsie a révélé que l’animal est mort à la suite de blessures causées par les cornes d’une chèvre.
Selon les premiers résultats des analyses, lors de l’attaque de cette femelle ours de 70 kg, la chèvre se serait défendue en lui perforant les aisselles et le cou avec des cornes de 30 centimètres. Une attaque fatale.
«Ces chèvres ont des cornes qui sont très acérées, a expliqué le biologiste Steeve Côté sur le site de Radio-Canada. Je dis souvent à mes étudiants qu’elles ont des poignards sur la tête».
Cet animal sauvage au pelage blanc vit en flanc de montagne et peut peser jusqu’à 125 kg : «Elles vivent sur les parois escarpées peu accessibles aux autres grands animaux, poursuit le professeur. Leur sabot est mou et s’accroche aux rochers un peu comme une ventouse.»
Une attaque rarissime
Il arrive parfois que la chèvre descende des montagnes pour se prélasser dans les pâturages. La rencontre avec un grizzly n’est alors pas impossible, surtout si ce dernier est à la recherche de nourriture : «Lorsque l’ours attaque, poursuivent les gardes forestiers dans les colonnes du Guardian, il a tendance à se concentrer sur la tête, la nuque et les épaules de sa proie.»
Une attaque du haut vers le bas qui expliquerait la mort de la femelle grizzly récemment découverte. De plus, la chèvre faisait le double du poids du grizzly. «Elle a dû chercher à se défendre à l’aide de ses cornes.» Selon eux, une chèvre blessant mortellement un ours lors d’une attaque est très rare. «C’est aussi pour cela que nous avons souhaité une autopsie, soulignent les gardes forestiers dans le Guardian. C’est un rappel de la nature. Il faut la respecter.»