Expulser un bébé de plusieurs kilos de son utérus justifie-t-il de pousser des cris de douleur ? A cette question, le voisin de l'hôpital de Männedorf, en Suisse, est sans doute le seul à répondre «non». Excédé par ce qu'il identifie comme des nuisances sonores, il a porté plainte contre l'établissement... et obtenu gain de cause.
Devant la Cour, le plaignant a expliqué que les femmes en plein travail «crient trop fort». Interrogé par Zürichsee-Zeitung, le journal local, le porte-parole de l'établissement de santé a étonnament indiqué «comprendre» le désarroi du plaignant.
Avant d'ajouter : «Vous ne pouvez quand même pas dire à une femme de se taire !». Pas sûr, puisque la justice a fini par donner raison au voisin indélicat en interdisant à la maternité d'ouvrir ses fenêtres à l'avenir.
Pour compenser, l'établissement devra installer un système de climatisation. A défaut de pouvoir s'exprimer librement, les futures mères ont visiblement le droit de rester au frais.