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Attentat d'Istanbul : les premiers élements «désignent» le PKK kurde

L'attaque visait un car de la police antiémeute lors d'un match de football.[OZAN KOSE / AFP]

Les premiers élements de l'enquêtes recueillis après le double attentat, qui a fait 44 morts à Istanbul, samedi 11 décembre, «désignent» les séparatistes kurdes du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan) a affirmé, ce dimanche, le ministre de l'Intérieur Süleyman Soylu.

«Les constatations effectuées (...) désignent le PKK comme l'auteur» du double attentat, a déclaré M. Soylu, évoquant notamment «la manière dont l'événement a été planifié», ainsi que le «timing» des explosions qui semblent avoir visé des cibles de la police. La Turquie a a décrété une journée de deuil national, ce dimanche, au lendemain des évènements. Il s'agit d'une «attaque terroriste qui visait clairement les forces de police antiémeute», a affirmé pour sa part le vice-Premier ministre Numan Kurtulmus. 

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Une journée de deuil national a été décrêté et les drapeaux mis en bernes après qu'une voiture piégée a visé, samedi 11 décembre, un car de transport des forces antiémeutes près du stade de football de Besiktas et qu'un kamikaze se soit fait exploser au milieu d'un groupe de policiers dans un parc voisin, moins d'une minute plus tard. Selon le ministre de l'Intérieur Suleyman Soylu, une voiture piégée a explosé près d'un car de la police ayant acheminé des agents mobilisés pour assurer la sécurité aux abords du stade situé dans un quartier très fréquenté d'Istanbul. 

Vague d'attentats

«Une voiture remplie d'explosifs aurait explosé là où notre unité (de la police) antiémeute était déployée peu après le départ des supporters à l'issue du match», a dit le ministre. «Cette attaque visait un car de la police antiémeute», a-t-il précisé, ajoutant que près de 20 agents avaient été blessés. Après l'explosion, les autorités ont rapidement bouclé tous les accès au quartier du stade, aux abords duquel des dizaines de policiers, mitraillette en bandoulière ou arme au poing, empêchaient tout passage, tandis qu'un hélicoptère survolait le quartier.

Des dizaines d'ambulances arrivaient sur place toutes sirènes hurlantes, tandis que d'autres s'éloignaient des lieux avec des blessés à leur bord. Le président turc Recep Tayyip Erdogan a reporté, ce dimanche, une visite prévue au Kazakhstan. La Turquie est la cible de nombreuses attaques liées à la rébellion séparatiste du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) ou attribuées à Daesh qui ont notamment frappé Istanbul et Ankara. Le PKK et une organisation dissidente connue sous le nom de TAK prennent régulièrement pour cible des véhicules de la police.

Revendication kurde

«Les TAK ont revendiqué l'attentat qui s'est produit hier à Istanbul», a rapporté ce dimanche après-midi, l'agence de presse Firat, proche de la mouvance séparatiste kurde. Un précédent bilan faisait état de 38 morts dont 30 policiers et 166 blessés. 

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