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Les rebelles ne contrôlent plus que 15% d'Alep

Le président syrien avait refusé jusqu'à présent les appels à un cessez-le-feu, voulant coûte que coûte s'emparer de la totalité de la deuxième ville du pays. [GEORGE OURFALIAN / AFP]

Les rebelles se retrouvent acculés dans quelques secteurs sud d'Alep-Est avec des dizaines de milliers de civils pris au piège, alors que l'armée, appuyée de combattants iraniens et du Hezbollah libanais, contrôle désormais plus de 85% de la partie que les insurgés avait conquise en 2012.

La Russie, alliée clé du régime de Bachar al-Assad, a annoncé un arrêt des raids aériens et des tirs d'artillerie de l'armée syrienne sur les quartiers rebelles d'Alep, une mesure censée assurer l'évacuation de milliers de civils pris au piège des violences.

Si les tirs d'armes légères ont diminué, ce qui n'avait jamais été le cas jusqu'à présent, des bombardements ont néanmoins ensuite eu lieu sur les quartiers de Kallassé et de Maadi. Fort de l'avancée fulgurante de ses troupes dans les quartiers rebelles, à Alep-Est, depuis le début d'une offensive lancée le 15 novembre, le président syrien avait refusé jusqu'à présent les appels à un cessez-le-feu, voulant coûte que coûte s'emparer de la totalité de la deuxième ville du pays.

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«Les opérations de combat de l'armée syrienne ont été interrompues dans l'est d'Alep parce qu'il y a une grande opération en cours qui est l'évacuation des civils», a déclaré jeudi soir le ministre russe des Affaires étrangères Sergueï Lavrov, cité par les agences russes. «Il va y avoir une colonne d'évacuation de 8.000 personnes», a-t-il poursuivi, en marge d'une réunion de l'Organisation pour la sécurité et la coopération en Europe (OSCE) à Hambourg, en Allemagne.

De nouvelles discussions samedi

M. Lavrov a par ailleurs annoncé que des discussions militaires et diplomatiques russo-américaines se tiendraient samedi à Genève pour étudier notamment des plans d'évacuation des combattants rebelles et des civils qui le souhaitent. De son côté, l'envoyé spécial de l'ONU pour la Syrie Staffan de Mistura a demandé jeudi une «relance des discussions politiques», après une réunion à huis clos du Conseil de sécurité.

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Les 193 pays de l'Assemblée générale des Nations unies doivent par ailleurs voter vendredi sur un projet de résolution --non contraignante-- demandant un cessez-le-feu immédiat en Syrie et un accès pour les convois humanitaires, une mesure qu'un diplomate a décrite comme «trop peu, trop tard». 

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