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Les rebelles empêchent des civils de quitter Alep-Est

Il y aurait encore 100.000 civils dans les quartiers d'Alep-Est. [GEORGE OURFALIAN / AFP]

L'ONU s'est dite très préoccupée vendredi par le sort de dizaines de milliers d'habitants bloqués dans Alep-Est, dont certains seraient empêchés de fuir par les rebelles et d'autres auraient disparu après avoir rejoint les zones contrôlées par le gouvernement.

"Nous sommes sérieusement préoccupés par la sécurité des civils à Alep, ceux qui sont encore dans les zones contrôlées par l'opposition comme ceux qui ont fui vers les zones contrôlées par le gouvernement", a déclaré lors d'une conférence de presse à Genève le porte-parole du Haut-Commissariat de l'ONU aux droits de l'homme, Rupert Colville. L'ONU estime à "environ 100.000" le nombre de civils se trouvant dans les quartiers d'Alep-Est qui sont encore contrôlés par les rebelles.

Menaces et enlèvements

Mais le porte-parole a fait état d'informations indiquant que certains groupes armés de l'opposition empêchent des habitants de s'enfuir, n'hésitant pas parfois à faire usage de leurs armes. "Certains civils qui tentent de s'enfuir sont apparemment bloqués par des groupes armés de l'opposition (...) notamment le front Fateh al-Cham", ex-Front al-Nosra (al-Qaida en Syrie), a-t-il dit. "Au cours des deux dernières semaines, le front Fatah al-Cham et les Kataëb Abou Amara ont apparemment enlevé et tué un nombre inconnu de civils qui avaient demandé aux groupes armés de quitter leur quartier afin d'épargner la vie de la population", a-t-il ajouté.

A lire aussi : Les rebelles ne contrôlent plus que 15% d'Alep

M. Colville s'est également dit inquiet au sujet d'informations rapportant que "des centaines" d'hommes ayant fui Alep-Est auraient disparu après avoir rejoint des zones contrôlées par le gouvernement syrien. Les troupes du régime syrien continuaient de bombarder à l'artillerie vendredi les derniers quartiers aux mains des rebelles, malgré l'annonce par l'allié russe d'un arrêt des "opérations de combat" pour permettre l'évacuation de milliers de civils pris au piège.

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