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L'exode des civils s'accélère à Alep-Est

Des civils fuient les quartiers rebelles d'Alep-Est, le 29 novembre 2016 en Syrie [George OURFALIAN / AFP] Des civils fuient les quartiers rebelles d'Alep-Est, le 29 novembre 2016 en Syrie [George OURFALIAN / AFP]

L'exode des civils s'accélère dans les quartiers rebelles d'Alep, déserté par plus de 50.000 habitants en quatre jours tandis qu'une vingtaine d'autres ont été tués mercredi par des tirs des forces syriennes qui progressent inexorablement.

Le sort de la ville sera au centre d'une réunion urgente demandée par la France du Conseil de sécurité mercredi matin à New York . Assiégés depuis quatre mois, privés de nourriture, de médicaments et d'électricité, les quelque 250.000 habitants d'Alep-Est sont de plus en plus nombreux à fuir les combats au sol, les tirs d'artillerie et les bombardements aériens qui ne cessent pas.

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«Ceux qui fuient sont dans une situation désespérée. Beaucoup d'entre eux ont tout perdu et arrivent sans aucun bagage. Ca brise le coeur», a déclaré Pawel Krysiek, responsable de la communication de la Croix-Rouge en Syrie. Sur les 50.000 déplacés, plus de 20.000 ont trouvé refuge dans les quartiers Ouest tandis que 30.000 autres ont rejoint l'enclave de Cheikh Maqsoud aux mains des forces kurdes.

Tirs meurtriers

Après avoir conquis un tiers d'Alep-Est depuis dimanche, les forces du régime soutenues par des combattants étrangers continuaient à progresser vers les quartiers du sud de cette zone qu'elles veulent reprendre totalement. De nouveaux tirs d'artillerie ont provoqué mercredi la mort d'au moins 21 personnes, dont deux enfants, et blessé des dizaines d'autres dans le quartier rebelle de Jeb al-Qobbé.

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Pour l'ambassadeur français à l'ONU François Delattre, «la France et ses partenaires ne peuvent pas demeurer silencieux face à ce qui pourrait être un des plus grands massacres de civils depuis la Seconde Guerre mondiale». Son homologue britannique Matthew Rycroft a affirmé que l'ONU «avait un plan» pour faire parvenir des secours aux habitants d'Alep-Est et évacuer les blessés et que «l'opposition» avait désormais accepté ce plan.

Moscou dénonce la «cécité» des Occidentaux 

Principal soutien de Damas, Moscou avait dénoncé mardi la «cécité» des Occidentaux sur ce dossier, en se félicitant que les dernières opérations avaient permis de «changer radicalement la situation» à Alep. Les experts estiment que la perte de ce bastion représenterait un immense revers pour l'opposition au régime syrien, déjà très affaiblie politiquement et militairement après cinq ans et demi de guerre.

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