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L'émissaire de l’ONU tire la sonnette d’alarme sur la situation à Alep

L'émissaire de l'ONU à Alep estime que «le temps est compté» pour le secteur Est de la ville syrienne. [KARAM AL-MASRI / AFP]

L'émissaire de l'ONU pour la Syrie, Staffan de Mistura a prévenu dimanche à Damas que «le temps (était) compté» pour l'est d'Alep, secteur rebelle de la ville soumis à des bombardements meurtriers du régime syrien.

«Le temps est compté et nous menons une course contre la montre», a affirmé M. De Mistura aux journalistes à Damas, quelques heures après avoir rencontré le chef de la diplomatie syrienne Walid Mouallem. 

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«Ce que nous entendons de nos collègues (dans les agences) humanitaires est que, particulièrement à Alep-Est mais aussi dans d'autres parties de la Syrie, il y a une crainte grandissante qu'il y ait une accélération des activités militaires au lieu des initiatives humanitaires ou politiques», a poursuivi M. de Mistura.

Une «catastrophe humanitaire» en vue ?

«D'ici Noël, en raison de l'intensification des opérations militaires, on verra un écroulement (...) de ce qui reste à Alep-Est et vous pourriez avoir 200.000 personnes fuyant vers la Turquie, ce qui serait une catastrophe humanitaire», a-t-il mis en garde. L'envoyé spécial de l'ONU, qui a rappelé «l'indignation internationale» concernant ces bombardements, a confirmé le refus de Damas de reconnaître une «administration autonome» rebelle à Alep-Est, une des propositions de l'envoyé de l'ONU.

Depuis mardi, un déluge de roquettes, d'obus et de barils d'explosifs a provoqué la mort d'au moins 107 civils identifiés, dont 17 enfants, à Alep-Est, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH). Damas semble déterminé à reprendre coûte que coûte la partie est d'Alep qui lui échappe depuis 2012. Alep est le principal front du conflit qui a fait plus de 300.000 morts depuis 2011.

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