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Un influent chef séparatiste musulman arrêté au Cachemire indien

La police indienne interpelle Miwaiz Umar Farooq à Srinagar, le 13 juillet 2016 [TAUSEEF MUSTAFA                      / AFP/Archives] La police indienne interpelle Miwaiz Umar Farooq à Srinagar, le 13 juillet 2016 [TAUSEEF MUSTAFA / AFP/Archives]

La police indienne a arrêté un influent chef séparatiste musulman dans la région disputée du Cachemire en proie à des violences qui ont fait au moins 68 morts depuis le mois dernier, a annoncé samedi l'un de ses adjoints.

Mirwaiz Umar Farooq, principal dignitaire religieux du Jammu-et-Cachemire, seul Etat indien à majorité musulmane, et chef d'une coalition d'organisations indépendatistes modérées, a été arrêté vendredi près de Srinagar, principale ville du Cachemire indien, a précisé son adjoint Tariq Buch.

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"Il a été d'abord arrêté par la police alors qu'il sortait de chez lui pour se rendre à une manifestation pacifique. Nous avons su plus tard qu'il avait été emmené à Cheshma Shahi (quartier de haute-sécurité de Srinagar)", a affirmé M. Buch. L'Inde et le Pakistan se disputent le Cachemire depuis 1947, chacun des deux pays revendiquant dans son intégralité cette région montagneuse.

Une guerre et des dizaines de milliers de morts

Des groupes rebelles combattent les troupes indiennes déployées dans la région pour obtenir l'indépendance ou le rapprochement avec le Pakistan. Ces combats ont fait des dizaines de milliers de morts, essentiellement des civils. L'arrestation de Mirwaiz Umar Farooq survient après plus de six semaines de violences déclenchées par la mort d'un leader séparatiste, Burhan Wani, tué le 8 juillet dans des heurts avec les forces de sécurité indiennes.

Depuis cette date, 68 civils ont été tués dans des affrontements au Cachemire, selon un dernier bilan. Samedi, le Premier ministre indien Narendra Modi a reçu à New Delhi la ministre-en-chef du Jammu-et-Cachemire Mehbooba Mufti, qui a justifié l'imposition d'un couvre-feu sur la région, où écoles, magasins et la plupart des banques ont été fermés.

Elle a également épinglé le Pakistan: "Je veux dire au Pakistan que, s'il a de la sympathie pour les habitants du Cachemire, il ne devrait pas inciter les jeunes à attaquer des commissariats, leur évitant ainsi d'être tués".

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