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Attentats de Bruxelles : l'ordre d'évacuer le métro n'a pas été transmis à temps

La commission d'enquête parlementaire doit faire la lumière d'ici à la fin de l'année sur les attentats [LAURIE DIEFFEMBACQ / BELGA / AFP]

La société gestionnaire du réseau de transports bruxellois a nié mercredi avoir reçu l'ordre officiel d'évacuer à temps le métro après le double attentat à l'aéroport de Bruxelles le 22 mars. Une heure après, une autre explosion avait secoué le métro bruxellois.

"A ma connaissance, il n'y a pas eu de demande arrivée à la STIB (Société des transports intercommunaux de Bruxelles) de fermer le métro", a témoigné le conseiller en prévention de la société, Eric Buslot, devant la commission d'enquête parlementaire sur les attentats qui ont fait 16 morts à l'aéroport et 16 dans le métro, ainsi que plus de 300 blessés.

L'évacuation du métro décidée une heure après l'attentat de l'aéroport

Le ministre de l'Intérieur, Jan Jambon, avait affirmé le 25 mars que la décision d'évacuer le métro avait été prise par le Centre de crise du gouvernement à 08h50, moins d'une heure après le double attentat-suicide survenu dans le hall de l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem à 07h58. L'ordre d'évacuation est donné à 09h04 après que l'Organe de Coordination pour l'Analyse de la Menace terroriste (OCAM) a décrété le niveau d'alerte maximal. Mais la STIB n'a pas de lien direct avec le Centre de crise et la communication passe par la "centrale d'urgence 100" - équivalent du 911 américain ou du 112 européen-, a précisé Eric Buslot, cité par l'agence de presse Belga. 

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A 09h11, la violente explosion se produit dans une rame bondée du métro au niveau de la station Maelbeek, au coeur du quartier européen de la capitale belge. C'est le directeur général de la STIB, Brieuc de Meeus, qui a pris la décision de fermer le réseau immédiatement après cette déflagration, selon le conseiller en prévention de la société. "Notre CEO a décidé dans les secondes qui ont suivi: 'On ferme tout. Et ça s'est produit'", a précisé Eric Buslot, confirmant des déclarations antérieures de responsables de la STIB.

La commission d'enquête parlementaire doit faire la lumière d'ici à la fin de l'année sur les attentats et sur la réponse des services de secours, mais aussi analyser les causes de la montée du radicalisme islamiste en Belgique et la manière dont les autorités l'ont traitée.

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