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Attentats de Bruxelles : ce que l'on sait

Selon le dernier bilan officiel, 31 personnes sont décédées et 270 ont été blessées dans les attaques. [Cédric SIMON / AFP]

Il reste de nombreuses zones d'ombre à éclaircir après les attentats de Bruxelles, qui ont fait une trentaine de morts mardi. Mais les enquêteurs ont déjà établi qu'au moins quatre hommes étaient directement impliqués, dont trois sont morts et l'un est en fuite.

Comment s'est déroulée l'attaque à l'aéroport ?

C'est à l'aéroport international de Bruxelles-Zaventem qu'a eu lieu la première explosion, à précisément 7h58 locales, suivie d'une deuxième explosion une dizaine de secondes plus tard, également dans le hall des départs, a expliqué mercredi le parquet fédéral belge.

Des ouvriers marchent sur le toit de l'aéroport de Bruxelles à Zaventem le 23 mars 2016 au lendemain des attentats terroristes dans la capitale belge [YORICK JANSENS / BELGA/AFP]
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Des ouvriers marchent sur le toit de l'aéroport de Bruxelles à Zaventem le 23 mars 2016 au lendemain des attentats terroristes dans la capitale belge

 

A cette heure de grande affluence, des centaines de personnes se trouvent aux comptoirs d'enregistrement. Les bombes sont meurtrières et font de nombreux blessés, dévastant le hall.

Plus tard dans la matinée, une autre explosion retentit dans l'aéroport évacué, sans faire de blessés, alors que les services de déminage viennent d'arriver sur place : c'est un sac abandonné sur place par l'un des assaillants qui vient d'exploser. Il "contenait la charge explosive la plus importante", a expliqué le parquet, laissant penser que le bilan de l'attaque aurait pu être encore plus lourd.

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Comment s'est déroulée l'attaque dans le métro ?

L'attaque dans le métro intervient environ une heure après celle de l'aéroport, peu après 9h. Une bombe actionnée par un kamikaze explose dans une rame sur le point de quitter la station Maelbeek, située au coeur du quartier européen de Bruxelles. L'explosion a lieu alors qu'une autre rame se trouve sur les voies d'en face, selon la société exploitante.

Où en est le bilan des attentats ? Que sait-on des victimes ?

Le dernier bilan officiel du parquet fait état de 31 morts et de 270 blessés. Mais il va sans doute évoluer, de nombreux blessés étant dans un état grave.

"Il y a probablement parmi les morts et les blessés plus de quarante nationalités différentes", a dit le ministre belge des Affaires étrangères Didier Reynders. L'une des premières victimes identifiées est une Péruvienne vivant à Bruxelles depuis six ans, Adelma Marina Tapia Ruiz, tuée à l'aéroport. Parmi les blessés figurent notamment au moins trois Américains, dix Français, deux Britanniques, deux Colombiens et un Equatorien. Le gouvernement suédois a aussi indiqué être en contact avec les familles de trois Suédois résidant en Belgique que personne n'a encore réussi à joindre.

Qui sont les suspects déjà identifiés?

Montage de deux photos d'archives fourni le 23 mars 2016 par Interpol de  Khalid et Ibrahim  El Bakraoui [- / Interpol/AFP]
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Montage de deux photos d'archives fourni le 23 mars 2016 par Interpol de Khalid et Ibrahim El Bakraoui

 

Les enquêteurs ont publié dès mardi des photos, issues d'images de vidéosurveillance, de trois hommes suspectés d'avoir commis les attentats à l'aéroport. Deux d'entre eux, que l'on voit sur les photos poussant des chariots avec des sacs noirs, se sont fait exploser dans le hall des départs. Grâce à l'analyse d'empreintes, les enquêteurs ont pu établir l'identité de celui du milieu : il s'agit d'Ibrahim El Bakraoui, un Belge de 29 ans. Son frère, Khalid, 27 ans, a lui été identifié par les enquêteurs belges comme "le" kamikaze -laissant entendre qu'il était seul - qui s'est fait exploser dans le métro.

Les deux frères El Bakraoui, connus pour leurs liens avec le banditisme, étaient dans les radars des enquêteurs depuis qu'ils sont soupçonnés d'avoir loué des planques en Belgique pour les commandos des attentats du 13 novembre à Paris. Leurs noms étaient apparus dans les médias lors des derniers jours de la traque de Salah Abdeslam, un suspect-clé des attentats de Paris, arrêté vendredi dans la commune bruxelloise de Molenbeek.

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La police a par ailleurs arrêté une personne mardi soir dans la commune de Schaerbeek (dans le nord-est de Bruxelles), qui est "actuellement entendue", a précisé le parquet.

C'est grâce au témoignage d'un chauffeur de taxi que les enquêteurs ont dirigé une partie de leurs recherches vers Schaerbeek. Le chauffeur s'est en effet présenté mardi à la police expliquant avoir conduit trois personnes à l'aéroport, pouvant correspondre aux photos des assaillants. Des perquisitions à l'adresse où il les a pris en charge ont permis de découvrir 15 kg d'explosif de type TATP, 150 litres d'acétone, des détonateurs et une valise remplie de clous et de vis, ainsi que divers ingrédients servant à la confection d'engins explosifs.

Qui est Najim Laachraoui, le troisième suspect identifié ?

Outre l'aîné des El Bakraoui, un deuxième kamikaze a été identifié à l'aéroport de Bruxelles-Zaventem : il s'agit de Najim Laachraoui, un Bruxellois d'origine marocaine de 24 ans, qui était recherché dans l'enquête sur les attentats de Paris, selon des sources policières. L'ADN de Laachraoui avait été retrouvé dans plusieurs lieux utilisés par les commandos du 13 novembre à Paris, ainsi que sur du matériel explosif alors utilisé. Il était "activement recherché" en Belgique.

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Qui est l'homme toujours en fuite ?

La police belge recherche "activement" le troisième homme figurant sur les images de vidéosurveillance de l'aéroport, à droite d'Ibrahim El Bakraoui et de Najim Laachraoui. Cet homme en fuite, "parti avant les explosions" selon le parquet, apparaît sur les photos en veste et chemise claires, portant des lunettes sous un chapeau noir et poussant, comme les deux kamikazes décédés, un chariot avec un gros sac noir, qui contenait "la charge explosive la plus importante" évoquée par le parquet.

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