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Etats-Unis: sanctions contre des leaders de Crimée et un groupe gazier

Un homme brandit un drapeau russe tandis que le mot "Russie" est projeté sur un immeuble du centre de Simferopol, en Crimée, le 21 mars 2014 [Dmitry Serebryakov / AFP/Archives] Un homme brandit un drapeau russe tandis que le mot "Russie" est projeté sur un immeuble du centre de Simferopol, en Crimée, le 21 mars 2014 [Dmitry Serebryakov / AFP/Archives]

Les Etats-Unis ont annoncé vendredi des sanctions à l'encontre de six responsables de Crimée, un ancien responsable ukrainien ainsi qu'un groupe gazier, soupçonnés de menacer "la paix et la stabilité en Ukraine".

"La Crimée est un territoire occupé. Nous continuerons à imposer des coûts à ceux qui continuent à violer l'intégrité du territoire et la souveraineté de l'Ukraine", a affirmé le sous-secrétaire au Trésor David Cohen dans un communiqué.

Parmi les responsables de Crimée soupçonnés d'être "séparatistes" figurent Roustam Temirgaliev, un vice-Premier ministre qui a aidé à l'organisation du référendum en Crimée, ainsi que le maire de Sébastopol Alexeï Tchaly, qui a signé l'accord du 16 mars rattachant la Crimée à la Russie, précise un communiqué du Trésor.

Ces sept responsables, qui comptent aussi Sergueï Tsekov, ancien vice-président du parlement Ukrainien, étaient déjà dans la liste des sanctions prononcées par l'Union européenne, a précisé le Trésor.

La compagnie gazière Tchernomorneftegaz, également sous le coup des sanctions américaines, est basée en Crimée mais est passée sous contrôle russe. Jusqu'ici compagnie publique ukrainienne disposant de plateformes d'exploitation au large de la côte ouest de la Crimée et en mer d'Azov, Tchernomorneftegaz fait désormais l'objet de sanctions pour "avoir été complice de l'appropriation illicite d'actifs de l'état ukrainien".

"Ces individus et cette entité sont sanctionnés parce qu'ils sont responsables ou complices d'actions et de politiques qui affaiblissent le processus démocratique et les institutions en Ukraine, qui menacent la paix, la sécurité, la stabilité ou l'intégrité territoriale de l'Ukraine", affirme le communiqué du Trésor.

Aux termes de ces sanctions, les sociétés et dirigeants visés verront leurs éventuels avoirs aux Etats-Unis gelés, et toute société américaine ou faisant des affaires aux Etats-Unis a pour interdiction de commercer avec eux.

Cette nouvelle vague de sanctions s'ajoute à celle du mois de mars où Washington avait gelé les avoirs aux États-Unis de 31 personnes et entités russes ou pro-russes, dont la banque Rossia, la banque du président Poutine et d'autres dirigeants russes.

Ces sanctions supplémentaires interviennent à cinq jours d'une réunion quadripartite entre l'Ukraine, la Russie, les Etats-Unis et l'Union européenne, prévue le 17 avril à Genève, pour tenter de dénouer la crise internationale ukrainienne.

Le président Barack Obama avait prévenu jeudi qu'une escalade de la situation en Ukraine conduirait à de nouvelles sanctions américaines et européennes contre Moscou. Dans un communiqué publié à l'issue d'une conversation téléphonique avec la chancelière allemande Angela Merkel, M. Obama avait "souligné le besoin pour les Etats-Unis, l'Union européenne, et les autres pays partenaires de se préparer à répondre à une escalade russe" en Ukraine par de "nouvelles sanctions".

Egalement au cours d'une rencontre jeudi à Washington avec son homologue russe Anton Silouanov, le secrétaire américain au Trésor Jacob Lew avait lui aussi souligné que "les Etats-Unis étaient prêts à imposer de nouvelles et importantes sanctions contre la Russie en cas d'escalade de la situation".

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