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Vers un assouplissement de détention pour Timochenko ?

Un homme applaudit devant le portrait de l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, le 24 décembre 2013 à Kiev [Sergei Supinsky / AFP] Un homme applaudit devant le portrait de l'opposante ukrainienne Ioulia Timochenko, le 24 décembre 2013 à Kiev [Sergei Supinsky / AFP]

La justice ukrainienne a commencé à examiner mardi la demande de l'opposante emprisonnée Ioulia Timochenko d'un assouplissement de ses conditions de détention à Kharkiv (est) où elle purge sa peine de sept ans de prison.

L'assouplissement demandé prévoit un nombre illimité d'appels téléphoniques, plus de visites ainsi que des permissions occasionnelles dans la journée.

Le procès se déroule dans le tribunal Kominternovski de Kharkiv en l'absence de l'intéressée, dans une salle emplie de journalistes et militants pro-Timochenko.

"Arrêtez de persécuter Ioulia," pouvait-on lire sur une pancarte tenue par une militante dans les couloirs du tribunal.

Les services pénitentiaires ont refusé jusqu'à présent de satisfaire la demande de Mme Timochenko, qui a purgé un tiers de sa peine de sept ans de prison pour abus de pouvoir, sous prétexte qu'elle avait besoin de soins médicaux.

Emprisonnée depuis août 2011, Mme Timochenko, qui purge sa peine à Kharkiv (est) et souffre de hernies discales, a été hospitalisée en 2012.

"Nous considérons que la décision (des services pénitentiaires) est légitime. Nous ne voyons pas de raison de prendre une autre décision" concernant la demande de l'opposante, a déclaré devant le tribunal la procureure Viktoria Tougaïbeï.

La condamnation de Ioulia Timochenko a été à l'origine d'une grave crise dans les relations entre Kiev et l'Union européenne et sa libération était une condition clé pour la signature d'un accord d'association avec l'Ukraine.

Un manifestant pro-européen sur une barricade, le 10 février 2014 à Kiev [Martin Bureau / AFP]
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Un manifestant pro-européen sur une barricade, le 10 février 2014 à Kiev
 

Le renoncement des autorités à l'association avec l'UE au profit de la Russie a déclenché fin novembre un mouvement de contestation sans précédent qui a dégénéré en janvier, faisant au moins quatre mort et 500 blessés.

Le centre de Kiev est depuis occupé par des manifestants et entouré de barricades.

Egerie de la Révolution orange pro-occidentale de 2004, Mme Timochenko a été l'adversaire de Viktor Ianoukovitch à la présidentielle de 2010.

L'opposition dénonce son emprisonnement comme une "vengeance politique".

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