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Loi anti-IVG en Espagne : la mobilisation s'étend sur internet

Les internautes posent, un cintre à la main[Claire Bouet / Osez le féminisme]

Alors qu'une centaine de personnes se rassemblaient vendredi devant l'ambassade d'Espagne à Paris pour protester contre le projet de loi espagnol limitant le droit à l'IVG, la mobilisation continue notamment sur les réseaux sociaux.

 

Face à ce retour en arrière en matière de droit à l'avortement, la mobilisation s'organise en Espagne, mais également sur les réseaux sociaux.

Avec le hashtag #AlertaFeminista et #abortolibre (littéralement Alerte Féministe / Avortement libre et gratuit, en espagnol), de nombreuses femmes et hommes protestent contre ce projet de loi en se prenant en photo aux côtés d'objets au sens bien particulier.

Cintre ou aiguilles à tricoter à la main, ces inconnus veulent alerter contre le risque des avortements clandestins. En effet, ces instruments sont utilisés dans les pays où l'avortement est illégal. Ils ont été employés en France et en Espagne avant la légalisation de l'IVG. Leurs photos sont généralement accompagnées du message "Nunca más", signifiant "plus jamais". Une phrase lisible également en anglais, français, suédois,...

Ces photos sont notamment partagées en France par le réseau Osez le Féminisme.

 

 

Le ministre espagnol de la Justice, Alberto Ruiz Gallardon, a défendu vendredi son projet de loi, affirmant être "convaincu que cette initiative aura une suite" ailleurs en Europe.

De son côté, Jean-Marie Le Pen a salué le projet de loi sur Twitter, le qualifiant d'«intelligent» et «respectueux de la vie».

 

 

Si le projet de loi est adopté, l'avortement en Espagne sera autorisé selon ces conditions :

- Si la grossesse met en danger la santé physique ou psychologique de la femme ou si elle résulte d'un viol.

- Une femme pourra avorter jusqu'à 12 semaines de grossesse (contre 14 semaines aujourd'hui voir 22 semaines si le fœtus est malformé).

- Un certificat médical devra être établi par deux médecins étrangers à la clinique où l'IVG sera pratiquée, prouvant le danger pour la femme, ou une plainte devra être déposée pour viol. 

- Les mineures devront obtenir l'accord parental pour avorter.   

Un médecin pratique un avortement hors de ce cadre, risquera la prison. 

 

En France, une IVG peut être pratiquée avant la fin de la 12e semaine de grossesse. Le consentement parental n'est pas demandé aux mineures souhaitant avoir recours à un avortement.  

 

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