En direct
A suivre

Espagne : le Premier ministre Pedro Sanchez renonce à démissionner et reste en poste

Pedro Sanchez a évoqué une «campagne de harcèlement» et de «dénigrement». [Johanna Geron/File Photo/File Photo/Reuters]

Éclaboussé par un scandale de corruption visant son épouse Begoña Gómez, le Premier ministre espagnol Pedro Sanchez a annoncé, ce lundi 29 avril lors d’une prise de parole très attendue, sa décision de rester au pouvoir.

L’Espagne retenait son souffle et le pays est désormais fixé. Après une semaine de flou entourant sa démission à la suite de l’éclatement au grand jour du scandale de corruption visant sa compagne Begoña Gómez, le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez a décidé de rester en poste, ce lundi 29 avril, à l’issue d’une prise de parole très attendue.

«J'ai décidé de continuer et de continuer avec encore plus de force, si possible, à la tête de la présidence du gouvernement espagnol. Cette décision n'est pas un coup d'arrêt mais un coup de pouce. Je m'en porte garant. C'est pourquoi je m'engage devant vous à travailler sans relâche, avec fermeté et sérénité, pour la régénération en cours de notre démocratie et pour le progrès et la consolidation des droits et des libertés», a-t-il martelé.

«Il n'y a qu'une seule façon de renverser cette situation : que la majorité sociale, comme elle l'a fait ces cinq derniers jours, se mobilise dans un engagement ferme en faveur de la dignité et du bon sens, en mettant un terme à la politique de la honte que nous subissons depuis trop longtemps, car il ne s'agit pas du sort d'un dirigeant en particulier. C'est le moins que l'on puisse dire», a-t-il poursuivi.

Pedro Sanchez est également revenu sur les accusations entourant son épouse, évoquant une «campagne de harcèlement» et de «dénigrement» de la part de l’association «Manos Limpias» ayant porté plainte contre Begoña Gómez.

«Cette campagne de dénigrement ne s'arrêtera pas»

«Exiger une résistance inconditionnelle, c'est mettre l'accent sur les victimes et non sur les agresseurs. Cette campagne de dénigrement ne s'arrêtera pas. Nous pouvons l'affronter», a dit le chef du gouvernement espagnol lors de son intervention.

«Ce qui est important, c'est que nous tenons à vous remercier pour les témoignages de solidarité que nous avons reçus de toutes parts. Grâce à cette mobilisation, j'ai décidé de rester à la tête de la présidence», a-t-il ajouté.

Pour rappel, le socialiste de 52 ans avait pris le pays de court mercredi dernier en mettant sa démission dans la balance après l’annonce de l’ouverture d'une enquête préliminaire pour trafic d'influence et corruption contre son épouse par un tribunal madrilène.

Depuis, il avait gardé le silence, faisant planer le doute sur une potentielle crise politique à venir dans le pays ibérique. «Je me demandais si cela valait le coup (de parler : ndlr). J'ai la réponse claire. Si nous autorisons les attaques contre des innocents, cela n’en vaut pas la peine. Si nous permettons aux mensonges de remplacer le débat, cela n’en vaut pas la peine», a commenté Pedro Sanchez.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités