Réunis en séance plénière mardi à Strasbourg, les députés européens ont rejeté la "résolution Estrala", du nom de l'élue socialiste portugaise Edite Estrela qui la défend. Cette résolution recommandait aux Etats membres de l'UE d'assurer l'éducation à la sexualité des enfants dès le primaire et de garantir l'IVG.
Le Parlement européen a adopté mardi par 334 voix pour et 327 une résolution non législative déposée par le groupes PPE qui souligne que "l'élaboration et la mise en œuvre des politiques sur les droits sexuels et reproductifs et sur l'éducation sexuelle à l'école est de la compétence des États membres".
Ce vote fait échec à la "résolution Estrela" qui mobilise depuis plusieurs semaines des milliers d'opposants sur les réseaux sociaux, coordonnés notamment par l'initiative "Un de nous". Ce texte qui n'a pas rencontré de majorité était un projet de résolution, sans force législative lui aussi, qui suggérait aux Etats membres de rendre l’enseignement de l’éducation sexuelle "obligatoire pour tous les élèves des écoles primaires et secondaires". Il disposait également que l'Union devait mettre "l’accent sur la santé et les droits sexuels et génésiques", dont l’avortement.
Deuxième revers
En octobre dernier, cette résolution avait subi un premier revers devant le Parlement européen. Les eurodéputés avaient renvoyé le texte devant la commission des droits de la femme pour qu'il soit débattu. L’invitation faite aux membres de l’UE de permettre "aux femmes célibataires et lesbiennes de bénéficier de traitement de fertilité et de services de procréation médicalement assistée" avait été supprimée.
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