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30 militants Greenpeace toujours détenus

Des activistes demandent la libération des membres de Greenpeace détenus en Russie, le 31 octobre 2013 à Paris [Pierre Andrieu / AFP] Des activistes demandent la libération des membres de Greenpeace détenus en Russie, le 31 octobre 2013 à Paris [Pierre Andrieu / AFP]

La Russie a inculpé de "hooliganisme" les 30 membres de l'équipage de Greenpeace détenus après une action sur une plateforme pétrolière dans l'Arctique, mais n'a toujours pas levé les charges pour "piraterie" initialement retenues contre eux, a annoncé vendredi l'ONG.

"Le puissant Comité d'enquête a annoncé la semaine dernière que les inculpations pour piraterie (...) seraient remplacées par des inculpations pour hooliganisme", rappelle Greenpeace dans un communiqué.

"Mais lorsque les trente détenus ont comparu devant le Comité cette semaine, les charges pour piraterie n'ont pas été retirées. Au lieu de cela, de nouvelles inculpations ont été prononcées contre chacun d'entre eux", ajoute-t-il.

"Ils sont maintenant accusés des deux crimes, qui sont passibles d'une peine allant jusqu'à 15 ans (pour la piraterie, ndlr) et sept ans (pour hooliganisme)", poursuit l'organisation.

Le Comité d'enquête avait annoncé le 23 octobre qu'il avait décidé de requalifier les actions des 30 personnes originaires de 18 pays placées en détention à Mourmansk (nord-ouest).

La porte-parole de Greenpeace, Maria Favorskaïa, a expliqué à l'AFP que les enquêteurs avaient dit aux 30 détenus qu'ils étaient en train de préparer les documents sur la requalification des accusations.

"Nous ne les avons toujours pas reçus. Or, formellement, cette requalification n'entrera en vigueur que quand les avocats auront reçu par la poste" une lettre pour chaque inculpé, a-t-elle dit.

Elle a indiqué que seule l'accusation de piraterie permettait d'arrêter et de placer en détention des personnes interpellées dans les eaux internationales.

"Ils n'ont aucune raison de maintenir en détention des gens s'ils ne sont pas des pirates. Je pense qu'ils créent exprès des difficultés pour maintenir plus longtemps les gens en détention", a-t-elle estimé.

Le navire de Greenpeace, l'Arctic Sunrise, avait été arraisonné après que certains membres de l'équipage eurent mené une action sur une plateforme de Gazprom en mer de Barents pour dénoncer les risques écologiques liés à l'extraction du pétrole dans cette zone.

Le directeur de Greenpeace International, Kumi Naidoo, a dénoncé une "farce" et appelé une nouvelle fois à la "libération immédiate" des personnes détenues.

L'ONG rappelle que s'ouvre mercredi un procès au tribunal international du droit de la mer, saisi par les Pays-Bas après l'arraisonnement du navire qui battait pavillon néerlandais.

La Russie a annoncé qu'elle le boycotterait.

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