La justice iranienne vient d'être confrontée à un véritable casse-tête : un condamné à mort a miraculeusement survécu à sa pendaison la semaine dernière. Après une valse d’hésitations, les juges ont tranché. La sentence sera à nouveau exécutée.
Alireza, un Iranien de 37 ans, a été récemment jugé coupable de trafic de drogue et condamné à mort par la justice de son pays. En 2010, il avait été arrêté avec 1 kilo de métamphétamine.
Conformément au verdict des juges, l’homme a donc été pendu la semaine dernière dans la prison de Bojnourd, au nord-est du pays. Au bout de douze minutes passées la corde au cou les pieds dans le vide, Alireza a été déclaré mort par le docteur de la prison. L’affaire aurait pu s’arrêter là.
Sauf qu’un employé de la morgue dans laquelle la prétendue dépouille avait été conduite, s’est rendu compte d’un détail… de taille. Le mort n’était en fait pas mort. Il continuait de respirer et son cœur battait toujours.
Une seconde exécution
Alireza a immédiatement été conduit en urgence à l’hôpital de Bojnourd où il est toujours soigné… en attendant d’être de nouveau exécuté. Car malgré l’échec de sa pendaison, les autorités judiciaires iraniennes n’ont pas fait preuve de la moindre clémence et confirmé sa condamnation à mort.
"Exécuter une seconde fois quelqu'un qui a réussi à survivre à 12 minutes de pendaison et a été donné pour mort est tout simplement épouvantable. Cela contrevient à toute humanité, et illustre de la manière la plus tragique l'horreur du système judiciaire iranien", explique ainsi au Guardian un responsable d'Amnesty International.
D’autant que la loi iranienne est formelle : un condamné à mort doit être dans un état de santé jugé satisfaisant avant d’être exécuté.
"Elle épargne également les personnes condamnées à la lapidation à mort, lorsque celles-ci survivent au châtiment ou parviennent à s'échapper de la terre où elles ont été enterrées jusqu'au cou", explique le Guardian.
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