Les pénuries alimentaires récurrentes au Venezuela ont atteint l'église catholique qui envisage de réduire le nombre de messes en raison du manque de vin et d'hosties.
L’église vénézuélienne est à son tour concernée par les pénuries de produits de consommation courante qui touchent le pays depuis plusieurs semaines.
Selon Mgr Porras, évêque de l’Etat de Merida (ouest du pays), les réserves d’hosties se réduisent à vue d’œil car «les religieuses qui les confectionnent ont d’énormes difficultés à trouver de la farine de blé».
En cause, la politique de plafonnement des prix sur les produits de première nécessité instaurée par l’ancien président Hugo Chavez, décédé le 5 mars dernier.
Obligeant parfois les producteurs à vendre à perte, elle a pour conséquence de diminuer l’offre et d’augmenter la demande.
Le vin de messe est également en passe de manquer. Il n’en resterait que pour deux mois. Et c'est le gouvernement qui serait à l'origine de cette pénurie. En supprimant une exemption d'impôts dont bénéficiait la production locale, il a fait grimper le prix du vin de messe à 16 dollars la bouteille, soit l'équivalent d'un vin classique.
"Si nous n'avions plus les éléments pour officier, nous devrions réduire les célébrations de l'eucharistie, ce qui serait regrettable", a expliqué Mgr Porras. En attendant, comme de nombreux autres religieux, il fait l’aller-retour pour se fournir en Colombie voisine.
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