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Berlusconi prêt à soutenir un président de la République de gauche

Silvio Berlusconi au Sénat, le 16 mars 2013 à Rome [Alberto Lingria / AFP/Archives] Silvio Berlusconi au Sénat, le 16 mars 2013 à Rome [Alberto Lingria / AFP/Archives]

L'ex-chef de gouvernement italien Silvio Berlusconi s'est dit prêt vendredi à soutenir un candidat venant de la gauche à la présidence de la République, à condition de former avec ses adversaires une "grande coalition".

"Nous sommes certainement prêts à en discuter", a déclaré dans un entretien à Repubblica, l'ancien Premier ministre, dont la coalition de centre droit est arrivée deuxième aux législatives de février dernier.

Mais "aucun nom n'a été cité", lors de sa rencontre cette semaine avec le chef du centre gauche Pier Luigi Bersani, a-t-il assuré.

Des médias avaient évoqué jeudi la possibilité que M. Bersani lui-même puisse devenir le prochain président, une hypothèse que le patron du Parti démocrate a écartée en plaisantant: "la seule colline (le Quirinal, la présidence est une des collines de Rome, ndlr) qui m'intéresse ce sont les collines de la région de Piacenza", la province où il est né.

"Si nous nous entendons sur une route pour le Quirinal, alors sur l'autre versant aussi nous devons trouver un accord pour un gouvernement de +large entente+ (allant de la droite à la gauche en passant par le centre, ndlr), avec des ministres choisis ensemble", a estimé le Cavaliere dans l'interview au quotidien de gauche.

Selon le magnat des médias, un gouvernement qui ne serait pas soutenu par les principales forces politiques de gauche et de droite "serait instable" et "n'aurait pas la force d'adopter les mesures dont le pays a besoin pour sauver l'économie et négocier tout ce qui doit être modifié dans les accords avec l'Union européenne".

La proposition de M. Berlusconi a toutefois peu de chances d'aboutir : M. Bersani dont la coalition est majoritaire à la Chambre des députés mais ne dispose que d'une majorité relative au Sénat, a déjà exclu tout gouvernement politique alliant droite et gauche.

L'électorat du PD considère M. Berlusconi comme son pire ennemi et un tel accord pourrait faire exploser le parti déjà agité ces derniers jours par de très fortes tensions autour de la ligne adoptée par M. Bersani.

Le mandat du président Giorgio Napolitano, 87 ans, arrive à échéance le 15 mai et l'élection de son successeur commencera le 18 avril au parlement.

Il n'y a pas de candidat déclaré et les partis essayent la plupart du temps de se mettre d'accord sur un candidat de consensus mais n'y parviennent pas toujours.

Selon les médias, M. Berlusconi accepterait que le futur président soit proche de la gauche à condition qu'il ne lui soit pas hostile.

Le Cavaliere est en effet susceptible d'être condamné dans les prochains mois pour fraude fiscale dans le procès Mediaset et pour prostitution de mineure et abus de pouvoir dans l'affaire Rubygate.

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