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Berezovski, retrouvé mort à Londres, avait bien écrit à Poutine

L'oligarque Russe Boris Berezovsky le 31 août 2012 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives] L'oligarque Russe Boris Berezovsky le 31 août 2012 à Londres [Andrew Cowie / AFP/Archives]

L'ex-oligarque russe Boris Berezovski retrouvé mort à Londres où il vivait en exil, avait bien écrit à Vladimir Poutine pour demander son pardon, affirme sa compagne dans un entretien publié lundi à Moscou, excluant par ailleurs l'hypothèse d'un suicide.

Boris Berezovski, ex-éminence grise du Kremlin qui avait dû quitter la Russie après l'arrivée de Vladimir Poutine au pouvoir en 2000, a été retrouvé mort le 23 mars dans sa salle de bain, avec les signes apparents d'une pendaison. Le Kremlin avait aussitôt affirmé que M. Berezovski, opposant farouche depuis son exil, avait écrit à M. Poutine pour implorer son pardon et demander de pouvoir rentrer en Russie.

Selon Katerina Sabirova, une femme de 23 ans que l'ex-milliardaire de 67 ans fréquentait ces dernières années, Boris Berezovski avait fortement accusé le coup après avoir perdu en août devant la justice londonienne le procès intenté à son ex-partenaire en affaires Roman Abramovitch, auquel il réclamait des milliards d'euros.

Des policiers le 25 mars 2013 devant la résidence londonienne de lex-oligarque russe Boris Berezovski retrouvé mort le 23 mars [Ben Stansall / AFP]
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Des policiers le 25 mars 2013 devant la résidence londonienne de lex-oligarque russe Boris Berezovski retrouvé mort le 23 mars
 

"Il disait +Je suis très mal, je ne sais plus quoi faire+", déclare Katerina Sabirova, dans un entretien à l'hebdomadaire d'opposition The New Times.

Selon elle, Boris Berezovski a alors parlé de revenir en Russie.

"Il a dit que la seule possibilité de revenir en Russie et de se +refaire+, c'était de présenter ses excuses à Poutine. Il en parlait comme de la dernière chance", explique la jeune femme.

"J'ai vu le manuscrit, il me l'a lu. Il demandait pardon et demandait de pouvoir revenir", ajoute-t-elle.

La jeune femme indique que la lettre a apparemment été expédiée en novembre. "Un jour, il m'a dit +Voilà, on attend la réponse+", dit la jeune femme.

Katerina Sabirova, qui ne vivait pas avec Boris Berezovski et n'était pas à Londres au moment de sa mort, exclut par ailleurs qu'il ait pu se suicider.

"Il est extrêmement difficile d'y croire", déclare-t-elle.

Comme plusieurs proches de l'ex-oligarques, elle décrit ces derniers mois des symptômes ressemblant à la dépression : Boris Berezovski souffrait d'insomnie, ne voulait pas se lever le matin, ne sortait plus et ne voulait voir personne.

Mais elle révèle qu'il avait convenu avec elle de la retrouver en Israël le lundi 25 mars pour deux semaines de vacances.

Elle lui a parlé au téléphone la veille de sa mort, tard le soir le vendredi 22 mars, et sa voix était "mieux que d'habitude", raconte-t-elle.

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