En direct
A suivre

La situation critique de la Syrie débattue à l'ONU

Une rue d'Alep le 24 septembre 2012 [ / AFP] Une rue d'Alep le 24 septembre 2012 [ / AFP]

De violents combats entre soldats syriens et rebelles secouaient mardi plusieurs régions de la Syrie et la situation désespérée du pays, en proie à un interminable conflit depuis un an et demi, sera débattue à l'Assemblée générale de l'ONU qui débute à New York.

L'émissaire de l'ONU et de la Ligue arabe Lakhdar Brahimi, de retour de Syrie, a qualifié lundi devant le Conseil de sécurité de l'ONU la situation d'"extrêmement grave" estimant qu'elle se détériorait de jour en jour.

"Il n'y a pas de progrès en vue aujourd'hui ou demain" pour un règlement du conflit, a-t-il lancé, faisant état d'une crise alimentaire croissante, et de prisonniers subissant des "formes médiévales de torture", dans un discours pessimiste reflétant la situation sur le terrain.

Pour la 67ème session de l'Assemblée, qui s'ouvre mardi après-midi, des dizaines de chefs d'Etat, dont le président américain Barack Obama, sont attendus à l'ONU où ils aborderont les dossiers sensibles dont celui de la Syrie où plus de 27.000 personnes ont été tuées dans les violences depuis mars 2011.

 

2.000 enfants victimes de violences

Une organisation internationale de défense des enfants a averti que de nombreux syriens, témoins de meurtres, tortures et autres atrocités, étaient "traumatisés" par le conflit. L'ONG "Save the children", basée au Royaume Uni, a publié des "témoignages choquants" recueillis dans des camps de réfugiés aux frontières de la Syrie, montrant que "des enfants ont été la cible d'attaques brutales, ont vu mourir leurs parents, frères, soeurs et d'autres enfants, ou été témoins voire victimes de tortures".

Depuis le début du soulèvement contre le régime de Bachar al-Assad, qui s'est militarisé face à la répression, 2.000 enfants ont été victimes des violences, selon l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).

Lundi, au moins 12 enfants ont péri dans les violences qui ont secoué la Syrie. Au total, 116 personnes ont été tuées - 69 civils, 29 soldats et 18 rebelles. Mardi, une fillette a été tuée à l'aube par des tirs des forces syriennes sur la route nationale entre Damas et Alep, deuxième ville du pays, selon l'OSDH.

 

Attentat manqué contre un dirigeant de l'ASL

A Damas, au début de la route menant à l'aéroport, de puissantes explosions ont secoué dans la matinée une administration militaire, faisant des blessés, a rapporté l'OSDH. "Les explosions étaient tellement puissantes que des murs d'enceinte se sont écroulés", a précisé le président de l'OSDH Rami Abdel Rahmane.

A Alep, naguère le poumon économique du pays et dont le contrôle est l'enjeu d'une bataille cruciale entre forces du régime et rebelles depuis deux mois, les bombardements étaient incessants sur les quartiers rebelles.

Dans la province d'Idleb (nord-ouest), un civil a été tué dans le bombardement de la ville rebelle de Maaret al-Noomane, alors que la plupart des localités et villages de la région sont privés de courant depuis deux jours, selon l'OSDH.

Dans la région de Homs, dans le centre, le bastion rebelle de Qousseir a été bombardé par l'armée, et des combats violents se déroulaient dans plusieurs secteurs. Deux hommes ont péri dans les bombardements dans la région de Deir Ezzor (est).

Un dirigeant rebelle en Syrie, le colonel Kassem Saadeddine, est sorti indemne d'une tentative d'assassinat par les forces pro-régime, à Salmiyé, dans la province de Hama, dans le centre de la Syrie, a affirmé mardi à l'AFP un responsable de la communication au sein de l'Armée syrienne libre (ASL).

Cette dernière, formée de déserteurs et de civils ayant pris les armes, a annoncé samedi le transfert de son commandement central de la Turquie, où il est installé depuis plus d'un an, vers la Syrie.

 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités