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Les forces de la Cédéao appuieront l'armée au nord Mali

Des soldats maliens à Bamako, en mai 2012 [Habibou Kouyate / AFP/Archives] Des soldats maliens à Bamako, en mai 2012 [Habibou Kouyate / AFP/Archives]

Les bataillons que la Cédéao prévoit d'envoyer au Mali pourront combattre "sur le terrain au nord" où ils "appuieront les troupes maliennes" face aux islamistes armés, selon le document officiel résumant l'accord conclu entre la Cédéao et Bamako, consulté lundi par l'AFP.

"En ce qui concerne les opérations sur le terrain au nord, les troupes de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) appuieront les troupes maliennes", indique le texte que le correspondant de l'AFP à Bamako a pu lire.

Après de longues tergiversations, le Mali et la Cédéao se sont accordés dimanche sur un projet de déploiement d'une force africaine pour reconquérir le nord du pays occupé par des islamistes armés.

"Le matériel militaire aérien sera fourni par des pays comme le Nigeria, mais également par des pays comme la France et d'autres pays de la communauté internationale dotés de ces moyens", est-il annoncé.

Selon le même document, il faudrait compter "près de deux mois" pour la mise en route, sur le terrain dans le nord, des forces alliées contre les djihadistes.

"Il est acquis que la Micéma (Mission de la Cédéao au Mali), puisse avoir sa base à Bamako ou dans sa plus proche périphérie", "en raison des besoins pratiques d'une mission d'intervention" et "pour coordonner efficacement les actions", selon la même source.

"La localité de Koulikoro (à 60 km de Bamako) est proposée par le Mali pour accueillir les troupes de la Cédéao qui doivent s'installer au sud" du pays.

Le document prévoit également qu'"une équipe mixte de moins de 140 policiers et gendarmes" assure "la sécurité de la Micéma".

Par ailleurs, "des techniciens et des formateurs vont former l'armée malienne pour des opérations de déminage, de police scientifique", est-il annoncé.

Une fois que le Conseil de sécurité de l'ONU aura accordé son "feu vert" pour une intervention au Mali, les autorités militaires de la Cédéao donneront, avec l'aval des politiques, le top de départ des opérations militaires sur le terrain, ajoute le document.

Dans la foulée du coup d'Etat militaire du 22 mars qui a renversé le président Amadou Toumani Touré, tout le nord du Mali est passé sous le contrôle de groupes islamistes armés qui commettent des exactions et imposent aux populations leur interprétation de la loi islamique.

La Cédéao prépare depuis plusieurs mois le déploiement de soldats africains au Mali et prévoit, en accord avec Bamako, de transmettre à l'Union africaine un projet de résolution qui devra ensuite être examiné par le Conseil de sécurité des Nations unies.

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