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L’histoire en direct

Jean-Marc Morandini, journaliste et animateur TV. [THOMAS VOLAIRE / DIRECT 8]

Une fois de plus, c’est à la télé que s’est déroulée en direct l’histoire de notre planète.

Mercredi soir, deux événements ont eu lieu sous nos yeux de téléspectateurs. Le premier, en Belgique, aux alentours de 18h. Le roi des Belges, Albert II, vient annoncer sa démission en direct à la télévision. Il abdiquera le 21 juillet prochain, jour de la fête nationale du royaume, après vingt ans de règne. «J’estime que le temps est venu de passer la main. Mon âge et ma santé ne me permettent plus de continuer ma fonction», affirme-t-il, en regardant la caméra droit dans l’objectif depuis son palais.

Trois heures plus tard, nouvelle page d’histoire, en direct, sur toutes les chaînes d’information. Cette fois, c’est en Egypte que les programmes sont interrompus. Le général Abdel Fattah al-Sissi, ministre de la Défense et chef de l’armée, prend la parole dans une déclaration officielle et affirme que la Constitution a été suspendue. Le président de la Cour constitutionnelle est chargé d’assurer la présidence par intérim en attendant de nouvelles élections.

On pense alors que le rôle de la télévision va s’arrêter là, mais en pleine nuit, la diffusion d’une chaîne de télévision appartenant aux Frères musulmans est interrompue par les services de sécurité égyptiens, et des employés de la filiale égyptienne d’al-Jezira sont arrêtés après la retransmission d’un discours du président islamiste déchu.

Au final, on ne sait plus très bien si la télé raconte l’histoire en direct ou si la télé fait l’histoire.  

 

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