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Tournée dans 12 pays pour la blogueuse Yoani Sanchez

La blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez, le 14 janvier 2013 à La Havane [Adalberto Roque / AFP/Archives] La blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez, le 14 janvier 2013 à La Havane [Adalberto Roque / AFP/Archives]

La blogueuse dissidente cubaine Yoani Sanchez est partie dimanche pour le Brésil où elle commencera une tournée de trois mois dans une douzaine de pays du continent américain et en Europe, après avoir été empêchée de sortir du pays une vingtaine de fois par les autorités communistes.

"Mon voyage commence au Brésil et pourra inclure jusqu'à douze pays. Cette tournée ouvre une nouvelle page de ma vie et, en tant que journaliste, ce sera aussi une expérience magnifique", a-t-elle dit à un journaliste de l'AFP avant de quitter La Havane.

Outre le Brésil, la blogueuse pense passer notamment au Mexique, aux Etats-Unis, en République Tchèque, en Italie, en Espagne et aux Pays-Bas.

Grâce à la nouvelle loi migratoire entrée en vigueur à la mi-janvier, Yoani Sanchez a pu retirer le 31 janvier dernier son passeport, sans lequel il lui était impossible de voyager à l'étranger. Les autorités communistes ont supprimé le "permis de sortie" obligatoire jusqu'ici.

"Il aura fallu cinq ans de bagarre pour en finir avec cette absurdité", a commenté la blogueuse avant de monter dans l'avion à destination du Brésil via Panama. Elle a été accompagnée jusqu'à son embarquement à l'aéroport de La Havane par sa mère, son fils et le journaliste dissident Reinaldo Escobar.

Yoani Sanchez, âgée de 37 ans, a reçu de nombreux prix internationaux, dont le prix Ortega y Gasset du quotidien espagnol El Pais pour son blog au ton acide "Generacion Y" (www.desdecuba.com/generaciony/). Elle a été élue par le magazine américain Time parmi les 100 personnes les plus influentes du monde et la chaîne de télévision CNN a classé son blog parmi les 25 meilleurs de la planète.

La blogueuse est accusée par les autorités cubaines d'avoir pris la tête d'une "dissidence cybernétique" financée par Washington. Elle est pratiquement inconnue à Cuba, où les moyens de communication sont contrôlés par l'Etat et l'accès à internet limité.

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