Considérées comme des dinosaures à l’échelle de l’histoire des jeux vidéo, les bornes d’arcade que l’on trouvait dans les cafés des années 1990 sont encore loin d’être une espèce disparue. Face au phénomène retrogaming, la société française Neo Legend a choisi de préserver ces témoins classieux de l’époque des joysticks et des francs, en fabriquant des machines sur mesure pour les particuliers.
«Nous voulons rematérialiser cette forme d’amusement perdue, pour profiter de jeux intemporels et conviviaux», explique Raphaël Birn, cofondateur de Neo Legend. En témoigne le showroom parisien de la rue Crozatier (12e), un lieu conçu comme une véritable caverne d’Ali Baba pour les gamers nostalgiques.
© N.Cailleaud pour Direct Matin
On y découvre des bornes rutilantes, assemblées à la main et prêtes à jouer. Toutes sont customisables, de la couleur des boutons jusqu’au dessin sur le coffrage. Avec des systèmes importés du Japon, pays où le marché de l’arcade est encore bien vivant. Les machines livrées permettent de s’amuser avec plus de 8 000 jeux (Neo Geo, PC Engine…) des années 1970 aux années 2000.
Reste qu’assouvir son rêve a un prix, puisque les budgets commencent à partir de 1 540 euros et peuvent rapidement monter selon ses désirs. «Un client nous a commandé une version luxe, mêlant cuir et chrome pour 14 000 euros et nous avons même réalisé un borne pour Kavinsky illustrant son album», confie Raphaël Birn.
© N.Cailleaud pour Direct Matin
Un loisir transgénérationnel
«Nos clients ont entre 28 et 50 ans, certains sont des joueurs nostalgiques, cherchant une alternative aux consoles actuelles, explique Raphaël Birn. D’autres veulent partager avec leurs enfants les jeux qui les ont autrefois fait rêver.»
Le travail de Neo Legend dépasse également le cadre des particuliers, puisque des sociétés font appel à ses services pour équiper leurs open spaces. La société a même introduit ses machines dans les aéroports de Roissy et d’Orly pour faire patienter les voyageurs.