Une trouvaille inattendue. En plein chantier de restauration de la chapelle Sainte-Croix-de-Jérusalem, à Dijon, un a retrouvé, caché à l’intérieur d’un mur en pierre, une lettre manuscrite d’un ouvrier plâtrier datant de plus de 160 ans.
C’est en retirant une pierre de l’un des murs de la chapelle, sur le chantier qui accueillera la future Cité de la gastronomie, que le restaurateur a trouvé un papier, plié en six, caché à l’intérieur. C’est la première fois qu’il retrouvé un message «aussi bien conservé», a-t-il confié au quotidien régional Le Bien public.
L’auteur du papier se présente comme étant Nicolas Godard, un ouvrier plâtrier qui effectuait des travaux dans la chapelle. Il a inscrit une date, au verso du papier : 10 août 1856. Le message donne d’autres indications biographiques sur son auteur, qui aurait d’abord été marin, puis «congédié de la frégate à vapeur L'Orénoque après avoir fait la campagne de Crimée à l'âge de 18 ans», un conflit qui opposa l’Empire russe à la France, au Royaume-Uni et à l’Empire Ottoman, de 1853 à 1856.
Autre inscription laissée par le plâtrier : «Celui qui met un frein à la fureur des flots sait aussi des méchants arrêter les complots», un extrait de la tragédie «Athalie», de Jean Racine, parue en 1690.
Interrogé par l’AFP, Victorien Coille, qui a retrouvé le message, indique le sceller des messages dans les murs est une pratique courante, chez les tailleurs de pierre. Lui-même a déjà sceller une bouteille avec un message à l’intérieur sur l’un de ses chantiers.
Cette lettre manuscrite va être déposée aux archives municipales de la ville de Dijon, et numérisée sur le site internet de la ville, pour que chacun puisse la consulter.