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Les fonctionnaires d'Osaka obligés de dire s'ils sont tatoués

Un Japonais se fait tatouer Le tatoueur japonais Horimyo en train de réaliser un tatouage. [YOSHIKAZU TSUNO / AFP]

Le maire haut en couleurs de la ville d'Osaka (ouest du Japon) a ordonné à des dizaines de milliers d'employés municipaux de répondre à une enquête sur les tatouages, sous peine de ne pas avoir de promotion.

Le très populaire Toru Hashimoto, étoile montante de la politique japonaise, a estimé que le sondage lancé au début du mois auprès de quelque 34.000 salariés était "nécessaire pour la gestion des ressources humaines".

"Si quelqu'un ignore une demande légitime de son supérieur, il est hors de question qu'il bénéficie d'une promotion", a précisé M. Hashimoto aux journalistes.

Les tatouages sont mal vus au Japon où ils sont associés aux yakuzas, la mafia nippone. Les bains publics et les salles de sport refoulent généralement les clients tatoués.

Selon les médias, la plupart des employés de la ville d'Osaka ont répondu à l'enquête -- avec environ 110 réponses positives, en majorité des éboueurs -- mais plus de 500 autres n'ont pas encore rempli le document.

"Les citoyens se sentent mal à l'aise ou intimidés lorsqu'ils voient des tatouages (sur les employés) et cela pénalise la ville", a dit le maire.

M. Hashimoto serait entré dans une colère noire au début de l'année en apprenant qu'un employé municipal d'une garderie avait menacé des enfants en exhibant ses tatouages.

Avocat qui a exercé ses talents dans des émissions de télévision avant de se lancer en politique, le maire d'Osaka avait affirmé qu'il "refuserait" la chanteuse américaine Lady Gaga ou l'acteur d'Hollywood Johnny Depp, tous deux tatoués, s'ils faisaient acte de candidature pour un poste à Osaka.

"Les gens les admirent en tant qu'acteur ou chanteuse (mais) je pense que ni l'un ni l'autre ne pourrait prétendre" à un emploi municipal, avait-il dit, selon les médias.

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