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Gabriel Attal : colère des agriculteurs, violences entre jeunes... Quel bilan 100 jours après son arrivée à Matignon ?

Ce jeudi 18 avril marque les 100 jours de Gabriel Attal en tant que Premier ministre. Depuis sa prise de fonction, le chef du gouvernement a dû gérer plusieurs situations de crise, dont certaines ne sont pas totalement derrière lui.

«Le défi est immense». Tels étaient les premiers mots de Gabriel Attal lors de sa déclaration de politique générale, le 30 janvier dernier.

Nommé Premier ministre à la suite de la démission d’Elisabeth Borne, Gabriel Attal franchit, ce jeudi 18 avril, le cap des 100 jours en tant que chef du gouvernement.

Depuis sa prise de fonction, le locataire de Matignon a déjà eu à gérer de nombreux dossiers, allant parfois jusqu’à tenter d’apaiser de vives tensions.

Calmer la colère des agriculteurs

A peine en poste, Gabriel Attal a immédiatement été amené à gérer la colère du secteur agricole, en proie des conditions de travail difficiles et des accords inégaux avec les autres pays européens.

Alors que des tracteurs bloquaient les principaux axes autoroutiers, menaçant de rentrer dans Paris, le Premier ministre avait décidé de prendre le dossier en main et de se rendre sur le terrain pour faire des annonces.

Une proximité avec ses interlocuteurs qui lui a valu un accueil plus «chaleureux» au salon de l’Agriculture qu’Emmanuel Macron, qui avait de son côté été conspué.

Dans le détail, le Premier ministre avait annoncé vouloir placer l’agriculture «au rang des intérêts fondamentaux de la nation», promettant que «l’objectif de souveraineté agricole et alimentaire» serait inscrit «noir sur blanc» dans le futur projet de loi d’orientation agricole.

Un texte qui se fait fortement attendre par l'ensemble du secteur, qui a récemment enchaîné les entretiens avec Gabriel Attal et Marc Fesneau, ministre de l’Agriculture, en attendant de pouvoir exprimer ses inquiétudes à Emmanuel Macron.

Faire face à la hausse de la violence entre jeunes

Ancien ministre de l’Éducation nationale, Gabriel Attal n’a pas oublié son précédent portefeuille, désormais détenu par Nicole Belloubet. Bien décidé à faire respecter la laïcité au sein des établissements scolaires, mais aussi à lutter contre le harcèlement et la chute du niveau, notamment en français et en mathématiques, le Premier ministre a été contraint de revoir sa copie, entre autres en raison de certaines actualités.

En effet, la hausse récente des violences entre jeunes, cristallisée dans plusieurs affaires dont celle de la mort d’un jeune de 15 ans à Viry-Châtillon (Essonne), a poussé Gabriel Attal à prendre la parole. Il est d'ailleurs attendu dans cette commune ce jeudi pour un déplacement sur le thème de «l'autorité». 

Le 9 avril, devant les députés, le Premier ministre a promis des mesures «extrêmement fortes» de façon à déclencher un sursaut dans la société.

Jugeant que «l’on ne pouvait tolérer certaines images», Gabriel Attal, a promis qu’il n’y aurait «jamais de droit à tabasser en France, de droit à frapper, de droit de s'en prendre à un garçon parce qu'il aime une jeune fille, de droit à s'en prendre à une jeune fille parce qu'elle n'épouse pas les mêmes convictions, y compris religieuses».

Des propos qui s’ajoutent au nouveau plan ministériel, nommé «Bouclier autour de l’école», ayant pour but de renforcer la sécurité «des élèves, des personnels et des établissements scolaires».

Mener la campagne des européennes

Au-delà des dossiers nationaux, Gabriel Attal est aussi chargé, au nom de son gouvernement, de mener la campagne des européennes. Dans l’optique de cette bataille électorale, Valérie Hayer a été nommée tête de liste pour la majorité présidentielle.

Le Premier ministre n’hésite pas à mouiller la chemise, allant jusqu’à faire du porte-à-porte pour vanter les mérites de son projet. Dans sa stratégie, il n’hésite pas, comme Valérie Hayer, à pointer du doigt la stratégie de ses adversaires, notamment celle du Rassemblement national.

Une méthode qui, pour l’instant, ne porte pas ses fruits. Selon un sondage Toluna Harris Interactive pour RTL, publié ce mercredi 17 avril, Valérie Hayer serait créditée de 16% des voix, loin derrière la liste portée par Jordan Bardella, qui obtiendrait 30% des intentions de vote le 9 juin prochain.

Défendre sa réforme de l'assurance-chômage

Prochainement, Gabriel Attal sera amené à défendre sa réforme de l’assurance-chômage. Le 2 avril dernier, il a indiqué qu’il souhaitait que son projet de loi soit, après négociations «avec les partenaires sociaux» et les travaux parlementaires, mis en application «d’ici à l’automne prochain».

Se disant «attaché au modèle social français», Gabriel Attal a indiqué que «lutter contre le chômage» était la seule manière «de défendre correctement nos finances publiques». Ainsi, le Premier ministre a énuméré les différentes étapes de son projet. Réutilisant le terme de «desmicardisation», le chef du gouvernement a insisté sur la nécessité «d’inciter à la progression salariale», mais aussi «à revoir les conditions de travail», en expérimentant notamment «la semaine en quatre jours».

Lors de son entretien accordé à TF1 le 27 mars dernier, Gabriel Attal indiquait également que l’une des pistes serait de «réduire la durée d'indemnisation de plusieurs mois». Actuellement, celle-ci est généralement de dix-huit mois, alors que le Premier ministre ne «pense pas qu'il faille que ça aille en-dessous de douze mois».

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